Une astuce simple qui va vous aider à prendre de meilleures décisions, selon un neuroscientifique.
Auteur: Simon KabbajPrendre des décisions est une tâche incontournable du quotidien. Qu’il s’agisse de choisir un emploi, un partenaire de vie ou simplement un plat au restaurant, notre cerveau est constamment sollicité pour trancher entre plusieurs options. Pourtant, face à trop de possibilités, nous avons tendance à hésiter, voire à ne pas choisir du tout. Un neuroscientifique, Paul Glimcher, a mis en lumière une stratégie simple mais efficace pour faciliter nos prises de décision et éviter la paralysie du choix.
L’indécision : un véritable obstacle au bien-être
L’indécision peut devenir un véritable frein au bien-être et à la productivité. Elle ne concerne pas uniquement les grandes décisions de la vie, mais aussi les choix du quotidien. Comme l’explique le psychologue William James : “Il n’y a pas d’être humain plus misérable que celui pour qui rien n’est habituel sauf l’indécision.” Cette incapacité à trancher peut engendrer du stress, de l’anxiété et même une forme de fatigue mentale. Plus nous hésitons, plus notre cerveau s’épuise, ce qui peut nous empêcher d’agir efficacement.
Une découverte scientifique qui change la donne
Selon Paul Glimcher, professeur de neuroscience et de physiologie, notre cerveau n’est pas fait pour gérer un trop grand nombre de choix simultanément. Dans son étude de 2022 intitulée Efficiently Irrational: Deciphering the Riddle of Human Choice, il explique que lorsque nous devons choisir parmi plus de quatre options, nous avons tendance à nous perdre dans la comparaison et à hésiter davantage. Ce phénomène est lié à un processus neurologique appelé “normalisation divisive”, qui empêche notre cerveau d’évaluer efficacement chaque option lorsqu’il y en a trop.
La technique de l’élimination progressive
Glimcher propose une méthode simple pour faciliter nos prises de décision : au lieu d’essayer de choisir immédiatement la meilleure option, commencez par éliminer les moins bonnes une par une. Ce processus permet de réduire progressivement la complexité du choix et d’aboutir plus rapidement à une décision éclairée. Par exemple, si vous devez choisir un plat parmi six options au restaurant, supprimez d’abord ceux qui vous attirent le moins, puis affinez progressivement votre sélection. En procédant ainsi, votre cerveau se concentre uniquement sur les meilleures alternatives, ce qui renforce votre certitude et accélère votre prise de décision.
Trop de choix tue le choix
Si cette technique peut nous aider à décider plus rapidement, un excès d’options peut néanmoins aggraver notre indécision. Glimcher souligne que dans un monde où les grandes entreprises multiplient les offres et les alternatives, notre cerveau est constamment bombardé de choix. Résultat : nous avons plus de mal à trancher et nous ressentons une plus grande fatigue décisionnelle. Paradoxalement, plus nous avons de possibilités, plus il devient difficile de faire un choix satisfaisant. C’est ce que l’on appelle le paradoxe du choix.
D’autres facteurs à prendre en compte
Au-delà de la méthode de l’élimination progressive, plusieurs autres éléments peuvent influencer notre capacité à bien décider. L’heure de la journée, nos habitudes et notre état mental jouent un rôle clé dans notre efficacité décisionnelle.
Par exemple :
- Prendre des décisions importantes le matin : notre cerveau est plus reposé et moins affecté par la fatigue cognitive.
- Réduire le nombre d’options disponibles : simplifier son environnement permet d’éviter la surcharge mentale.
- Créer des routines : en automatisant certains choix du quotidien (comme son repas ou sa tenue vestimentaire), on libère de l’énergie mentale pour les décisions plus complexes.
Conclusion
L’indécision est un obstacle courant qui peut être surmonté grâce à des techniques simples et efficaces. La stratégie de Paul Glimcher, qui consiste à éliminer progressivement les options les moins intéressantes, permet de faciliter la prise de décision et d’éviter la paralysie du choix. En appliquant cette méthode et en adoptant des habitudes qui réduisent la fatigue cognitive, nous pouvons prendre de meilleures décisions au quotidien et gagner en confiance. Et vous, quelles décisions avez-vous du mal à prendre ?