Des archéologues plongent sous le Nil et tombent sur une découverte inattendue : un trésor oublié
Auteur: Simon KabbajL’histoire de l’Égypte antique continue de surprendre le monde avec des découvertes exceptionnelles. Récemment, une équipe d’archéologues a mis au jour des sculptures rupestres représentant plusieurs pharaons, enfouies sous les eaux du Nil près d’Assouan. Ces gravures, restées invisibles pendant plus de cinquante ans, témoignent d’un patrimoine fascinant que l’on croyait perdu à jamais. Grâce aux avancées scientifiques et aux efforts des chercheurs, ce trésor caché refait surface, offrant un nouvel éclairage sur une époque révolue.
Un trésor englouti depuis des décennies
Ces vestiges ne sont pas récents. Ils ont été submergés il y a plus de 50 ans, lors de la construction du barrage d’Assouan, un projet majeur entrepris entre 1960 et 1970. À cette époque, l’UNESCO avait tenté de sauver et déplacer de nombreux sites historiques, mais certains n’ont pas pu être préservés à temps. Aujourd’hui, grâce aux nouvelles technologies et à la persévérance des chercheurs, ces témoignages du passé refont surface.
Assouan, une ville au rôle clé dans l’histoire égyptienne
Assouan occupait une place stratégique dans l’Égypte antique. Située près de la frontière sud du pays, elle était un point de passage important pour les échanges commerciaux et un lieu sacré regorgeant de temples grandioses. Parmi eux, on retrouve Abou Simbel, célèbre pour ses statues colossales de Ramsès II, ainsi que le temple de Philae, où fut gravée la dernière inscription en hiéroglyphes connue, en 394 après J.-C.
Les pharaons révélés par les eaux du Nil
Les récentes fouilles sous-marines près d’Assouan ont permis d’identifier plusieurs grandes figures de l’Égypte antique, témoignant de l’importance historique du site à travers les siècles. Parmi les souverains gravés dans la pierre, Aménophis III (1390-1352 av. J.-C.) se distingue comme l’un des bâtisseurs les plus influents, ayant érigé de somptueux monuments, dont le célèbre temple de Louxor. Son règne marque l’âge d’or de la prospérité égyptienne. À ses côtés, Thoutmôsis IV (1400-1390 av. J.-C.), connu pour la fameuse “Stèle du Songe”, laissée au pied du Sphinx de Gizeh, où il affirme avoir reçu le trône par volonté divine. Plus tard, Psammétique II (595-589 av. J.-C.), pharaon de la 26ᵉ dynastie, a mené d’importantes campagnes militaires en Nubie pour renforcer l’influence égyptienne. Enfin, Apriès (589-570 av. J.-C.), confronté aux tensions politiques de son époque, a tenté de défendre l’Égypte contre les menaces extérieures, notamment en soutenant des rébellions contre l’Empire babylonien. Le fait que ces pharaons, issus d’époques différentes, soient réunis dans ces inscriptions confirme que cet endroit n’était pas un simple passage, mais un lieu stratégique, utilisé et valorisé durant des siècles. Une découverte qui, une fois encore, rappelle à quel point le Nil et ses rives cachent encore bien des secrets.
Des techniques modernes au service de l’histoire
Pour enregistrer et analyser ces gravures, les chercheurs utilisent des outils de pointe, notamment la photogrammétrie, une technique qui permet de créer des modèles 3D précis à partir de multiples photographies sous-marines. Ce travail minutieux garantit que ces trésors historiques puissent être étudiés sans être déplacés ni endommagés, assurant ainsi leur préservation pour les générations futures.
Conclusion : Un passé encore à découvrir sous les eaux du Nil
Cette découverte souligne l’importance des recherches archéologiques en Égypte et le potentiel encore inexploité des sites engloutis. Les scientifiques sont convaincus que d’autres vestiges attendent d’être mis au jour. Le Nil, témoin silencieux de l’histoire égyptienne, pourrait encore révéler de précieuses informations sur l’évolution de cette civilisation millénaire.