La plus jeune femme à avoir atteint le sommet de l’Everest révèle pourquoi les corps des morts restent sur la montagne

L’Everest, avec ses 8 849 mètres d’altitude, est le sommet le plus élevé du monde, attirant chaque année des alpinistes en quête d’exploit. Mais cette ascension est loin d’être sans risque. Depuis plus d’un siècle, plus de 300 personnes y ont perdu la vie, leurs corps souvent laissés sur place en raison des conditions extrêmes.

Malgré les progrès technologiques et les efforts de nettoyage entrepris par le Népal, près de 200 corps gisent encore sur les pentes de la montagne, certains devenant même des points de repère pour les grimpeurs.

Bonita Norris, une jeune Britannique passionnée par l’aventure, n’avait jamais envisagé de devenir alpiniste. Pourtant, après avoir assisté à une conférence sur l’Everest, elle s’est fixé un objectif : atteindre le sommet du monde.

En seulement deux ans, elle passe de novice à exploratrice chevronnée, s’entraînant d’abord sur des montagnes plus modestes avant de se lancer dans l’aventure de sa vie.

À seulement 22 ans, Bonita Norris devient la plus jeune Britannique à atteindre le sommet de l’Everest. Un exploit qu’elle a accompli avec une préparation rigoureuse, malgré les dangers liés à l’altitude et au climat extrême.

Mais son ascension ne lui a pas seulement permis d’atteindre un sommet physique. Elle a également été confrontée à une réalité glaçante : celle des corps abandonnés sur la montagne.

Lors de son ascension, Bonita Norris a découvert ce que peu d’alpinistes osent évoquer : les corps des grimpeurs qui n’ont pas survécu. Elle raconte que chaque alpiniste qui se lance dans cette aventure sait qu’il peut croiser des cadavres, parfois à quelques mètres du sentier.

Ces corps, souvent bien conservés en raison du froid extrême, rappellent la fragilité humaine face aux forces de la nature.

On pourrait penser que ces grimpeurs méritent d’être ramenés à leurs familles. Pourtant, Bonita explique qu’un code tacite régit les alpinistes de haute montagne : tenter de récupérer un corps met en danger d’autres vies.

À plus de 8 000 mètres d’altitude, dans la « zone de la mort », l’oxygène est si rare que chaque mouvement devient une épreuve. Ramener un corps peut nécessiter une dizaine de personnes et représente un danger mortel pour les sauveteurs.

Au-delà de 26 000 pieds (environ 8 000 mètres), le corps humain lutte pour survivre. Le manque d’oxygène, les températures extrêmes et la fatigue extrême transforment chaque pas en un défi titanesque.

Les scientifiques estiment que dans cette zone, le corps se détériore rapidement, augmentant le risque de crise cardiaque, d’accident vasculaire cérébral et d’hypothermie. C’est pourquoi les grimpeurs doivent avancer vite et éviter tout effort supplémentaire, y compris récupérer des corps.

Pour Bonita Norris, la priorité n’est pas d’atteindre le sommet à tout prix, mais de redescendre en vie. Chaque jour sur l’Everest rappelle la fragilité de l’homme face à la nature.

Elle confie que croiser les corps de grimpeurs disparus lui a fait prendre conscience que le véritable exploit n’est pas seulement d’atteindre le sommet, mais d’en revenir sain et sauf.

Aujourd’hui, Bonita Norris continue d’inspirer les aventuriers. Elle encourage chacun à cultiver son esprit d’exploration, même à petite échelle. L’aventure ne se limite pas aux sommets, elle peut être quotidienne : découvrir de nouveaux lieux, relever des défis personnels ou simplement sortir de sa routine.

Son parcours rappelle que l’audace et la préparation sont essentielles pour réussir, mais que la prudence et la lucidité sont tout aussi importantes. L’Everest demeure un rêve pour beaucoup, mais il exige un respect absolu de ses règles, y compris celles que la nature elle-même impose.

Le Mont Everest reste une épreuve où chaque alpiniste doit peser le risque de la mort contre la gloire du sommet. Bonita Norris, par son témoignage, met en lumière une vérité souvent ignorée : les corps des grimpeurs disparus ne sont pas oubliés par choix, mais par nécessité.

Cette réalité souligne l’importance de la prudence, de l’humilité et du respect de la montagne, des valeurs essentielles pour tout aventurier, qu’il soit sur l’Everest ou ailleurs.