Une découverte rare là où Moïse aurait ouvert la mer Rouge

L’océan recèle encore bien des mystères, et le fond de la mer Rouge n’échappe pas à cette règle. Grâce à des technologies avancées, des chercheurs ont pu plonger à des profondeurs inaccessibles à l’œil humain. C’est ainsi qu’ils ont identifié des bassins de saumure, des poches d’eau hyper-salée aux propriétés uniques. Situés à plus de 4 000 pieds de profondeur (environ 1 200 mètres), ces bassins ne sont pas ordinaires : ils sont dix fois plus salés que l’eau de mer et ne contiennent presque pas d’oxygène, un environnement hostile à la plupart des formes de vie.

L’intérêt scientifique de ces bassins ne réside pas uniquement dans leur composition, mais aussi dans leur capacité à préserver des traces du passé. Les sédiments qui s’y déposent restent intacts pendant des milliers d’années, offrant un aperçu exceptionnel des événements climatiques et géologiques passés. Les chercheurs estiment que ces couches de sédiments pourraient révéler des indices sur des phénomènes anciens, comme des tremblements de terre, des tsunamis et des inondations ayant marqué la région.

Selon l’Exode, Moïse aurait utilisé la puissance divine pour séparer les eaux de la mer Rouge, permettant aux Hébreux de traverser avant que la mer ne se referme sur leurs poursuivants égyptiens. Si cet événement demeure un mystère historique, la découverte des bassins de saumure pourrait aider les chercheurs à mieux comprendre l’évolution de cette région et son environnement à l’époque où cet épisode biblique aurait pu se produire. Ces bassins préservent des traces de changements environnementaux majeurs, ce qui permet d’étudier les conditions climatiques du passé et d’évaluer si un phénomène naturel aurait pu inspirer ce récit.

Bien que les bassins de saumure soient extrêmement hostiles à la vie, certains organismes parviennent à y survivre. Le professeur Sam Purkis, expert en géosciences marines à l’Université de Miami, explique que les poissons qui entrent dans ces bassins sont immédiatement paralysés ou tués. Cet environnement attire alors des prédateurs qui restent en embuscade pour profiter des malheureuses proies. Ces conditions extrêmes ressemblent à celles qui existaient sur Terre il y a des milliards d’années, ce qui fait de ces bassins un terrain d’étude idéal pour comprendre l’origine de la vie sur notre planète et même explorer la possibilité de vie sur d’autres mondes aquatiques.

Les chercheurs ont baptisé ces formations les “bassins de saumure NEOM”, du nom du projet de développement saoudien proche de la région. Ce sont des témoins uniques des évolutions géologiques et climatiques, qui pourraient également aider les scientifiques à mieux comprendre l’histoire de la mer Rouge. Moins de 40 bassins de saumure ont été découverts à ce jour dans cette zone, ce qui rend cette trouvaille encore plus exceptionnelle.

Cette découverte inédite dans les profondeurs du golfe d’Aqaba ne prouve pas directement le récit de Moïse, mais elle apporte de nouveaux éléments pour mieux comprendre l’histoire et l’évolution de cette région. Les bassins de saumure offrent un véritable livre ouvert sur le passé, révélant des indices sur les bouleversements climatiques et les événements qui ont façonné le monde d’autrefois. Alors que les scientifiques poursuivent leurs recherches, cette exploration nous rappelle combien les fonds marins regorgent encore de secrets à découvrir. Que nous soyons croyants ou simplement curieux, cette étude nous rapproche un peu plus des mystères qui entourent l’histoire de la mer Rouge.