Ce qui se passe réellement lorsque vous arrachez un poil de votre peau ?

Lorsque vous voyez un poil à la surface, il faut savoir qu’une grande partie de ce poil se prolonge bien plus profondément, sous plusieurs couches de la peau. À sa base se trouve le follicule pileux, une petite cavité où le poil prend naissance. Ce follicule est entouré de vaisseaux sanguins et de cellules qui nourrissent et guident la croissance du poil.

Quand vous tirez avec une pince, vous n’arrachez pas seulement la partie visible du poil, mais aussi sa racine complète, qui était ancrée dans ce follicule. C’est comme déraciner une plante entière, pas seulement couper sa tige.

Arracher un poil provoque un traumatisme immédiat pour le follicule pileux. Ce dernier est une structure fragile, conçue pour permettre au poil de pousser droit à travers la peau. Lorsque vous retirez brutalement le poil, vous déchirez parfois les parois internes du follicule et vous provoquez une petite blessure invisible.

Dans la simulation scientifique, on observe que le follicule se met à pulser, comme s’il “souffrait” après l’arrachage. Cette réaction est un signe de l’irritation causée par le geste.

Après l’arrachage, le follicule tente de produire un nouveau poil pour remplacer celui qui a été retiré. Mais à cause de la déformation ou de la cicatrisation interne, le nouveau poil peut pousser de travers, au lieu de ressortir bien droit à la surface. Il arrive alors qu’il reste coincé sous la peau, formant ce qu’on appelle un poil incarné.

Les poils incarnés se manifestent souvent par de petites bosses rouges ou blanches, parfois douloureuses ou remplies de pus. Les zones les plus touchées sont celles où la peau est fine ou où les poils sont bouclés, comme le visage, les jambes ou la zone du maillot.

Si vous arrachez régulièrement les mêmes poils, par exemple pour entretenir vos sourcils ou éliminer un poil rebelle, le follicule subit des agressions répétées. Au fil du temps, ce follicule peut s’abîmer au point de ne plus pouvoir produire de poil du tout.

C’est d’ailleurs ce qui explique pourquoi certaines personnes qui ont trop épilé leurs sourcils dans les années 90 ou 2000 n’arrivent plus à les faire repousser aujourd’hui. Le follicule, après trop de traumatismes, a simplement cessé de fonctionner.

Dans certains cas, surtout si l’hygiène est insuffisante ou si la peau est fragilisée, l’arrachage d’un poil peut ouvrir la porte à des bactéries. Ces infections sont rares, mais elles peuvent entraîner des rougeurs, des douleurs importantes ou même des kystes infectés.

Les experts de la santé, comme ceux de la Mayo Clinic, rappellent que gratter ou manipuler un poil incarné augmente le risque d’infection. Pour éviter ces complications, il est recommandé de désinfecter la peau avant et après toute épilation, d’utiliser des pinces propres, et d’éviter d’arracher les poils trop courts ou trop profondément enfouis.

Arracher un poil semble être un geste simple et banal, mais comme le montre cette simulation impressionnante, les conséquences sous la peau sont bien plus complexes que ce que l’on imagine. Entre le traumatisme du follicule, les risques de poils incarnés, et les dommages à long terme, il peut être utile de réfléchir à deux fois avant de sortir sa pince à épiler.

Si vous souhaitez préserver la santé de votre peau, privilégiez des méthodes plus douces, comme la coupe ou la crème dépilatoire, et surtout, prenez soin de votre peau avant et après toute épilation.