Un physicien dévoile la raison pourquoi nous n’avons pas encore rencontré d’extraterrestres
Auteur: Simon Kabbaj
Depuis des décennies, les scientifiques, les astronomes et même les curieux se posent la même question : où sont les extraterrestres ? Si la vie a pu apparaître sur Terre, pourquoi ne voyons-nous aucune trace d’autres civilisations dans notre immense univers ? Cette question, connue sous le nom de Paradoxe de Fermi, intrigue et divise la communauté scientifique. Un physicien russe, Alexander Berezin, a récemment proposé une théorie aussi surprenante qu’inquiétante. Son hypothèse remet en question notre place dans l’univers et soulève des questions profondes sur l’avenir de l’humanité elle-même. Et si la réponse à ce silence cosmique était bien plus sombre que ce que nous imaginions ?
1. Le paradoxe de Fermi : une question qui hante les scientifiques

Depuis les années 1950, le célèbre paradoxe de Fermi pose une question simple mais vertigineuse : si l’univers regorge de milliards de planètes et que certaines doivent forcément abriter la vie, pourquoi ne voyons-nous aucune civilisation extraterrestre ?
Les scientifiques ont émis de nombreuses hypothèses au fil des années. Peut-être que la vie est extrêmement rare. Ou peut-être que les civilisations s’autodétruisent avant de pouvoir explorer l’espace. Malgré ces tentatives d’explication, aucune théorie ne s’est imposée comme une évidence, et le mystère reste entier.
2. La théorie audacieuse d’Alexander Berezin : le premier arrivé, le dernier à survivre

Alexander Berezin, physicien russe à l’Université de technologie électronique de Moscou (MIET), propose une hypothèse radicale qu’il nomme la théorie du “Premier arrivé, dernier à sortir”. Selon lui, la première civilisation capable de voyager entre les étoiles pourrait, sans même le vouloir, éliminer toutes les autres formes de vie.
Cette extinction ne serait pas nécessairement causée par la guerre ou la violence intentionnelle, mais plutôt par l’expansion incontrôlée d’une civilisation technologique. Le simple fait de coloniser d’autres planètes, de transformer leur environnement ou d’épuiser leurs ressources suffirait à faire disparaître toute vie locale plus fragile.
3. Des extraterrestres aveugles à notre existence ?

L’un des aspects les plus troublants de cette théorie est l’idée que ces civilisations conquérantes pourraient même ne pas remarquer notre existence. Berezin compare cela à une équipe de construction qui détruirait un petit nid de fourmis pour construire un immeuble. Non pas par cruauté, mais parce que la présence de ces fourmis n’a aucune importance face à leurs propres objectifs.
Si une civilisation extraterrestre étend son empire dans l’univers sans se soucier des autres formes de vie, elle pourrait effacer toute trace de civilisations naissantes comme la nôtre, sans même s’en apercevoir.
4. Sommes-nous les fourmis… ou les futurs conquérants ?

Là où la théorie de Berezin devient encore plus troublante, c’est lorsqu’il suggère que si nous sommes toujours là, c’est peut-être parce que nous sommes destinés à devenir ces fameux conquérants.
Selon lui, si aucune civilisation plus avancée que la nôtre n’a encore envahi notre planète, c’est peut-être parce que nous sommes les premiers à atteindre ce niveau de développement. En clair, nous pourrions être les futurs responsables de la disparition de civilisations plus faibles ou plus discrètes que nous. Une idée qui pousse à réfléchir à notre rôle et à nos responsabilités en tant qu’espèce intelligente.
5. Une simplification extrême de la vie

Pour soutenir sa théorie, Berezin simplifie la définition de la vie. Alors que la science identifie généralement sept critères pour reconnaître un être vivant (comme la capacité à se reproduire, à réagir à son environnement ou à évoluer), Berezin se concentre uniquement sur la croissance.
Il estime que le seul facteur qui compte vraiment pour une civilisation, c’est sa capacité à grandir et à s’étendre. Une civilisation qui ne cherche pas à s’étendre reste invisible et finit par disparaître. Au contraire, une civilisation qui s’étend trop finit par écraser les autres, intentionnellement ou non. Il s’agit donc d’une logique de croissance illimitée, comparable à celle de certaines périodes de l’histoire humaine comme la colonisation ou l’expansion capitaliste.
6. Existe-t-il une alternative plus optimiste ?

Face à cette vision sombre de notre avenir, Berezin laisse une petite lueur d’espoir. Il suggère qu’il reste une chance d’éviter ce destin tragique : si nous découvrons une autre forme de vie intelligente avant de devenir une civilisation conquérante, cela pourrait nous pousser à revoir notre manière d’interagir avec l’univers.
En d’autres termes, la clé pour éviter de devenir des destructeurs serait de réaliser que nous ne sommes pas seuls — et d’en tirer les leçons. Mais pour cela, il faudrait d’abord repérer ces autres civilisations avant qu’il ne soit trop tard.
Conclusion

La théorie d’Alexander Berezin, aussi inquiétante soit-elle, pose une question essentielle : quelle place voulons-nous occuper dans l’univers ? Sommes-nous condamnés à devenir une civilisation prédatrice, détruisant tout sur son passage ? Ou pouvons-nous apprendre à coexister avec d’autres formes de vie, si nous avons la chance de les rencontrer un jour ?
L’univers est vaste et plein de mystères, et si cette théorie montre une chose, c’est que notre avenir dépendra de nos choix collectifs. Privilégier la curiosité, le respect et la prudence face à l’inconnu pourrait être notre meilleure chance d’écrire une histoire différente.