
Dans les mines d’Afrique du Sud, des objets étranges ont été découverts dans des roches vieilles de 3 milliards d’années. Ces artefacts, connus sous le nom de sphères de Klerksdorp, intriguent depuis des décennies. Avec leurs formes sphériques presque parfaites et leurs rainures régulières, certains ont rapidement émis l’hypothèse qu’elles étaient l’œuvre d’une civilisation avancée ou même d’êtres extraterrestres. D’autres affirment qu’il s’agit simplement d’un phénomène géologique naturel. Alors, que révèlent réellement ces sphères sur notre passé ?
Une découverte fascinante qui défie l’imagination

Les sphères de Klerksdorp ont été retrouvées dans des dépôts de pyrophyllite, un minéral tendre extrait en Afrique du Sud. Ces objets mesurent en moyenne entre 2 et 10 centimètres de diamètre et se distinguent par leur surface lisse et parfois striée de rainures parallèles, leur donnant une apparence artificielle. Certains chercheurs ont également noté que certaines de ces sphères étaient composées de métal, notamment d’un alliage riche en fer et en nickel, un élément souvent associé aux météorites.
Leur aspect inhabituel a rapidement attiré l’attention des amateurs de mystères. Certains ont avancé que des formes aussi parfaites ne pouvaient être qu’œuvres d’une intelligence avancée, car elles semblaient trop symétriques pour être le fruit du hasard. D’autres sont allés plus loin, affirmant que ces sphères étaient des preuves de technologies perdues, fabriquées bien avant l’apparition de l’homme moderne.
Les théories du complot : entre civilisation disparue et présence extraterrestre

Dès les années 1980, plusieurs publications et pseudo-scientifiques ont affirmé que ces sphères étaient les vestiges d’une civilisation préhistorique avancée, disparue il y a des milliers, voire des millions d’années. Selon eux, elles auraient été fabriquées par une culture inconnue, ayant développé une technologie bien plus avancée que ce que l’histoire officielle ne reconnaît.
Certains ont également prétendu qu’une de ces sphères aurait été observée en train de tourner sur elle-même alors qu’elle était enfermée dans une vitrine hermétique, dépourvue de vibrations extérieures. Ce phénomène, s’il était avéré, défierait les lois de la physique et suggérerait un mécanisme inconnu derrière leur conception.
D’autres théories plus extrêmes ont même avancé que ces sphères pourraient être d’origine extraterrestre. Leur composition métallique, inhabituelle pour des roches terrestres, ainsi que leur régularité, ont été utilisées comme arguments en faveur de l’idée qu’elles auraient pu être laissées sur Terre par des visiteurs d’un autre monde.
L’analyse scientifique : une explication bien plus rationnelle

En 2006, le géologue Bruce Cairncross s’est intéressé à ces sphères et a apporté une explication scientifique claire. Selon lui, ces objets ne sont ni d’origine artificielle ni extraterrestre, mais sont des formations naturelles connues sous le nom de concrétions.
Les concrétions sont des formations géologiques naturelles, résultant d’un lent processus chimique dans des roches sédimentaires riches en minéraux. Elles apparaissent lorsqu’un noyau minéral (comme un grain de sable ou un fragment de roche) agit comme un point d’ancrage autour duquel des dépôts de fer, de calcium ou d’autres éléments cristallisent progressivement. Ce processus peut s’étendre sur des millions d’années, donnant naissance à des sphères d’une grande régularité.
Le fait que ces sphères soient retrouvées dans des couches de pyrophyllite, un minéral formé sous haute pression et chaleur, explique pourquoi elles ont pu survivre intactes pendant des milliards d’années. La composition métallique de certaines sphères s’explique par la présence d’éléments naturels riches en fer et en nickel, qui se forment parfois dans des conditions géologiques spécifiques.
Pourquoi ces sphères possèdent-elles des rainures ?

L’une des caractéristiques les plus intrigantes des sphères de Klerksdorp est la présence de rainures parallèles, qui leur donnent une apparence d’objets usinés. Pourtant, là encore, la science offre une explication simple.
Les strates rocheuses s’accumulent progressivement autour des concrétions, et au fil du temps, la pression et l’érosion créent ces motifs en relief. Lorsqu’une sphère est extraite de sa roche mère, on peut observer ces stries comme une empreinte laissée par la structure originelle du matériau dans lequel elle s’est formée.
Par ailleurs, si certaines sphères présentent des imperfections ou des formes légèrement ovales, c’est tout simplement parce que le processus de cristallisation n’a pas été parfaitement uniforme, à cause de variations dans la pression et la température au moment de leur formation.
Le mythe de la sphère qui tourne seule

L’un des arguments les plus populaires des amateurs de mystères est l’idée que certaines sphères auraient bougé toutes seules dans une vitrine hermétique. Ce phénomène a été évoqué par un conservateur du musée de Klerksdorp, qui a raconté qu’une sphère avait semblé tourner spontanément après qu’il l’ait replacée sur une étagère en verre.
Cependant, cette observation a une explication bien plus simple que ce que laissent entendre les théories du complot. Selon le conservateur lui-même, les sphères sont légèrement asymétriques, ce qui peut leur permettre de rouler lentement lorsqu’elles sont posées sur une surface parfaitement lisse. De plus, l’Afrique du Sud étant une région sujette à des tremblements de terre légers causés par l’activité minière, des micro-vibrations peuvent suffire à faire bouger légèrement ces objets ronds.
Ainsi, ce qui semblait être un mystère surnaturel trouve en réalité une explication physique tout à fait logique.
Conclusion
