Une infirmière révèle les choses que font les gens avant de mourir

L’un des premiers signes visibles avant la mort est une modification du rythme respiratoire. Ce phénomène, appelé respiration de Cheyne-Stokes, se caractérise par une alternance entre des respirations rapides et profondes, suivies de longues pauses. Pour les proches, ce changement peut être angoissant, car il donne l’impression que la personne souffre ou peine à respirer.

Pourtant, ce n’est pas un signe de douleur, mais plutôt un processus naturel du corps qui s’adapte au ralentissement des fonctions vitales. Il est important de ne pas paniquer et de savoir que ce type de respiration ne signifie pas que la personne est en détresse.

Un autre phénomène souvent mal compris est le “râle de la mort”, un bruit profond et parfois impressionnant qui survient dans les dernières heures de vie. Ce son est provoqué par une accumulation de salive dans la gorge : le corps ne reçoit plus les signaux pour avaler, et la respiration fait vibrer ces sécrétions.

Ce bruit peut être inquiétant pour les proches, mais il est essentiel de savoir que cela n’indique aucune douleur. C’est simplement une conséquence du ralentissement des fonctions corporelles. Des soins peuvent être prodigués pour aider à réduire ce bruit, mais il est avant tout un signe naturel du processus de fin de vie.

Il arrive que les patients en fin de vie connaissent un état de fatigue extrême, ne pouvant plus parler ni interagir. Cependant, un phénomène surprenant peut parfois se produire : un regain d’énergie soudain, où la personne redevient lucide, parle, sourit ou semble aller mieux.

Ce phénomène, appelé “rallye terminal”, est trompeur. Il peut donner aux proches un espoir de rétablissement, alors qu’il s’agit souvent des dernières heures avant le décès. Cette énergie soudaine est causée par un afflux de neurotransmetteurs dans le cerveau, juste avant que le corps ne ralentisse définitivement.

À mesure que la fin approche, le corps commence à réduire l’afflux sanguin vers les extrémités pour privilégier les organes vitaux. Cela entraîne une sensation de froid dans les mains et les pieds, parfois accompagnée d’une teinte bleutée de la peau.

Les proches peuvent être tentés d’essayer de réchauffer le patient, mais il est préférable d’opter pour des gestes réconfortants comme tenir la main ou poser une couverture légère. La personne en fin de vie ne souffre pas de cette sensation, car le corps suit simplement son processus naturel.

Beaucoup de patients parlent de voir des proches disparus ou décrivent des visions de paysages paisibles. Ces expériences, souvent perçues comme mystiques, sont en réalité fréquentes et naturelles. Elles sont probablement causées par une activité cérébrale spécifique à la fin de vie, mais elles semblent apporter du réconfort aux mourants.

Les proches peuvent se sentir désarçonnés par ces déclarations, mais il est important de ne pas les contredire et de les accompagner avec bienveillance. Ces visions font souvent partie d’un passage en douceur vers la fin de vie.

La fin de vie est un moment difficile pour les proches, mais mieux comprendre ce qui se passe peut apporter un sentiment de paix et d’acceptation. Les signes évoqués ne doivent pas être perçus comme des manifestations de souffrance, mais plutôt comme des étapes naturelles du corps qui se prépare à s’éteindre. En étant informé, on peut mieux accompagner nos êtres chers et leur offrir une présence rassurante dans ces derniers instants.