
Une récente étude scientifique a mis en évidence un lien surprenant entre le groupe sanguin et le risque d’AVC précoce. Selon les chercheurs, les personnes du groupe sanguin A auraient 16 % plus de chances de subir un AVC avant 60 ans, tandis que celles du groupe O bénéficieraient d’un risque réduit de 12 %. Cette découverte interroge sur le rôle des facteurs génétiques dans les maladies cardiovasculaires et pourrait permettre d’améliorer la prévention. Mais faut-il réellement s’inquiéter si l’on appartient au groupe A ? Décryptons ensemble les résultats de cette recherche.
1. Une découverte qui interpelle

Des chercheurs ont mis en évidence une corrélation entre le groupe sanguin A et un risque accru d’AVC avant l’âge de 60 ans. Cette découverte repose sur l’analyse approfondie de données génétiques issues de plusieurs études et pourrait changer notre compréhension des facteurs de risque d’accident vasculaire cérébral.
L’étude, menée par des experts en génétique, s’appuie sur un vaste échantillon de plus de 600 000 personnes. Les résultats montrent que les individus porteurs du groupe sanguin A présentent un risque d’AVC précoce supérieur de 16 % par rapport aux autres groupes sanguins. En revanche, les personnes du groupe O1 semblent bénéficier d’une protection relative, avec un risque réduit de 12 %.
2. Comprendre le rôle des groupes sanguins

Le groupe sanguin est déterminé par la présence ou l’absence de certaines protéines spécifiques à la surface des globules rouges. Ces protéines influencent la manière dont le sang circule et coagule dans l’organisme.
On distingue quatre groupes sanguins principaux : A, B, AB et O, chacun présentant des variations subtiles. Les chercheurs ont découvert que ces différences pourraient jouer un rôle déterminant dans la formation des caillots sanguins, augmentant ainsi le risque de certaines maladies cardiovasculaires, dont l’AVC.
3. Pourquoi le groupe A est-il plus à risque ?

Les scientifiques ne comprennent pas encore exactement pourquoi les personnes du groupe A sont plus vulnérables aux AVC précoces, mais ils avancent quelques hypothèses.
L’une des pistes les plus probables concerne les facteurs de coagulation sanguine. Le groupe A semble être associé à une tendance plus marquée à la formation de caillots sanguins, ce qui pourrait expliquer une circulation sanguine moins fluide et un risque accru d’obstruction des artères cérébrales. Ces résultats nécessitent néanmoins des recherches complémentaires pour en préciser les mécanismes exacts.
4. AVC précoce et AVC tardif : des causes différentes

Un autre élément clé de cette étude concerne la distinction entre les AVC précoces et les AVC tardifs. Les chercheurs ont comparé les patients ayant subi un AVC avant 60 ans à ceux en ayant eu un après cet âge.
Ils ont constaté que le risque accru observé chez les personnes du groupe A n’était pas significatif après 60 ans. Cela suggère que les AVC précoces ont des mécanismes différents des AVC tardifs, ces derniers étant plus souvent liés à des maladies dégénératives comme l’athérosclérose (accumulation de dépôts graisseux dans les artères).
5. Une diversité génétique à prendre en compte

L’étude a principalement analysé des populations d’Amérique du Nord, d’Europe, du Japon, du Pakistan et d’Australie. Toutefois, seulement 35 % des participants étaient d’origine non européenne, ce qui limite la portée des résultats à l’ensemble de la population mondiale.
Des recherches plus poussées, incluant une plus grande diversité ethnique, permettront de mieux comprendre l’impact du groupe sanguin sur le risque d’AVC à l’échelle mondiale.
6. Ce qu’il faut retenir et les précautions à adopter

Même si les résultats de cette étude sont intéressants, ils ne doivent pas être une source d’inquiétude excessive. Le risque accru reste relativement faible, et aucune mesure de dépistage supplémentaire n’est recommandée pour les personnes du groupe A.
Cependant, adopter une bonne hygiène de vie reste le meilleur moyen de réduire le risque d’AVC, quel que soit son groupe sanguin. Cela passe par une alimentation équilibrée, une activité physique régulière et un suivi médical adapté.
Conclusion

Si cette étude met en lumière un facteur de risque méconnu, elle ne doit pas être une source d’angoisse excessive. Le groupe sanguin n’est qu’un élément parmi d’autres dans la prévention des AVC, et les chercheurs soulignent que l’augmentation du risque reste modérée. Une alimentation équilibrée, une activité physique régulière et un suivi médical adapté restent les meilleures armes pour protéger sa santé cardiovasculaire. En attendant de nouvelles recherches, cette découverte rappelle surtout l’importance d’adopter de bonnes habitudes pour réduire les risques, quel que soit son groupe sanguin.