Des milliers d’Américains se lèvent pour la science face aux coupes budgétaires de Trump
Auteur: Simon Kabbaj
Le 7 mars 2025, des milliers de manifestants se sont rassemblés à travers les États-Unis, mais aussi au Canada et en Europe, pour dénoncer les coupes drastiques dans le financement de la recherche scientifique imposées par l’administration Trump. Organisées par le mouvement “Stand Up for Science”, ces manifestations visent à protéger l’indépendance de la science face aux pressions politiques et aux décisions gouvernementales qui menacent la recherche et la santé publique.
Un mouvement d’ampleur nationale et internationale

Les manifestations se sont déroulées dans 32 villes américaines, avec une participation marquée de scientifiques, enseignants, étudiants et citoyens préoccupés par l’avenir de la science. Des actions symboliques ont également eu lieu au Canada et en Europe, sous forme de marches et de grèves où des chercheurs ont quitté leur laboratoire en signe de protestation. Cette mobilisation internationale témoigne de l’inquiétude grandissante face aux décisions politiques qui entravent la recherche et le progrès scientifique.
Washington, cœur de la contestation

La principale manifestation a eu lieu à Washington D.C., rassemblant des figures influentes de la communauté scientifique. Parmi les orateurs, on retrouvait Bill Nye, célèbre vulgarisateur scientifique, Phil Plait, astrophysicien et communicant, ainsi que le Professeur Michael E. Mann, climatologue reconnu. Des personnalités politiques, comme le sénateur Chris Van Hollen, ont également pris la parole pour soutenir la cause et dénoncer les attaques répétées contre la science.
Une attaque sans précédent contre la recherche

Depuis son retour au pouvoir, Donald Trump a instauré des politiques mettant en péril les avancées scientifiques. En seulement trois mois, des milliards de dollars de financements ont été gelés, certaines disciplines, comme les sciences du climat, ont été exclues des subventions fédérales, et des centaines d’employés gouvernementaux travaillant sur des sujets sensibles ont été licenciés. Ces coupes s’inscrivent dans le programme de réduction des dépenses de l’administration, dirigé par le controversé Elon Musk, à la tête du Department of Government Efficiency (DOGE).
Une science censurée et instrumentalisée

Les chercheurs dénoncent une ingérence politique sans précédent dans leurs travaux. Des agences majeures comme la National Science Foundation (NSF) et l’Environmental Protection Agency (EPA) subissent des restrictions imposées par le gouvernement, compromettant la recherche sur des sujets essentiels tels que le changement climatique, la santé publique et la biodiversité. Le Professeur Mann a souligné avec gravité l’impact de ces mesures : “Nous assistons à la normalisation de l’anti-science dans nos institutions. C’est un moment critique pour la défense du savoir.”
Un élan de résistance et d’espoir

Malgré ces attaques, la mobilisation montre que la communauté scientifique et les citoyens refusent de baisser les bras. Les pancartes brandies par les manifestants témoignaient de leur détermination : “La recherche scientifique rend l’Amérique grande”, “Un collègue a été licencié à cause des coupes budgétaires de Musk. Son travail ? Prévenir les épidémies de Salmonella !”. Paradoxalement, une étude mondiale récente révèle que la confiance du public envers la science reste forte, malgré la désinformation et les attaques politiques.
Conclusion : Une bataille pour l’avenir de la science

Les protestations du 7 mars 2025 marquent un tournant dans la lutte pour la préservation de la science face aux décisions politiques arbitraires. Ce mouvement rappelle que la recherche est essentielle pour la société et qu’elle ne doit pas être sacrifiée sur l’autel des économies budgétaires. Reste à voir si cette mobilisation forcera le gouvernement à revoir sa position ou si la communauté scientifique devra continuer à lutter pour protéger son indépendance. Et vous, pensez-vous que la science doit être protégée des décisions politiques ?