
Vous les voyez chaque semaine, sans vraiment les regarder.
Collées discrètement sur une pomme, une banane ou un avocat, ces petites étiquettes chiffrées vous semblent peut-être anodines. Pourtant, ces codes PLU (Price Look Up), utilisés depuis les années 90 dans les supermarchés, ne sont pas là uniquement pour faciliter le travail des caissiers. Ils cachent bien plus qu’un simple prix à scanner.
En réalité, ces quatre petits chiffres peuvent vous en dire long sur ce que vous mettez dans votre panier : culture biologique, OGM, méthode de production… À condition, bien sûr, de savoir les déchiffrer. Et si vous appreniez à lire ces codes comme un pro ? Ce petit geste pourrait bien transformer votre façon de faire l’épicerie.
Ces petits chiffres qui en disent long sur vos fruits et légumes

Vous l’avez sûrement déjà vu sans vraiment y prêter attention : une petite étiquette blanche collée sur une mangue, une pomme ou une banane, avec quelques chiffres mystérieux. Ces chiffres sont appelés codes PLU, pour Price Look-Up, soit « recherche de prix » en français. Il ne s’agit pas d’un détail sans importance : ces codes permettent d’identifier précisément chaque type de fruit ou de légume, peu importe sa variété ou son origine.
Ce système a été mis en place par une organisation internationale appelée IFPS (Fédération internationale pour les standards des produits frais). Cette fédération s’assure que les mêmes codes soient utilisés dans tous les pays, ce qui facilite le commerce et la gestion des produits dans les supermarchés. Aujourd’hui, plus de 1 400 codes PLU différents ont été attribués à des fruits et légumes du monde entier.
Ces codes sont apposés sous forme de petites étiquettes autocollantes directement sur les produits. Ils permettent aux caissiers d’identifier rapidement ce que vous achetez et d’enregistrer le bon prix au passage en caisse. En plus de cela, ces codes peuvent aussi vous renseigner sur la manière dont vos aliments ont été cultivés, un détail bien utile pour ceux qui veulent mieux consommer.
Apprenez à lire les codes : 4 ou 5 chiffres qui font toute la différence

Les codes PLU ne sont pas choisis au hasard. Ils comportent 4 ou 5 chiffres, et leur signification change selon leur longueur. Un code à 4 chiffres (souvent dans les séries 3000 ou 4000, comme 4011 pour une banane) indique que le produit a été cultivé de façon conventionnelle, c’est-à-dire avec des engrais et pesticides chimiques.
En revanche, si le code comporte 5 chiffres et commence par un “9” (comme 94011), cela signifie que le fruit ou le légume est biologique. Dans ce cas, les agriculteurs n’utilisent pas de produits chimiques de synthèse, mais des substances naturelles comme le fumier, l’huile de neem ou des extraits d’ail pour protéger les cultures.
Une façon simple et rapide de savoir ce que vous mettez dans votre assiette !
Mieux choisir grâce aux codes : un petit geste qui en dit long

Comprendre les codes PLU peut vous aider à faire des choix plus éclairés à l’épicerie. Si vous souhaitez éviter les produits traités avec des produits chimiques de synthèse, privilégiez ceux qui portent un code à 5 chiffres commençant par “9” : cela indique qu’ils sont issus de l’agriculture biologique.
Il faut toutefois savoir que rien ne prouve scientifiquement que les fruits ou légumes biologiques soient meilleurs pour la santé que ceux cultivés de manière conventionnelle. La véritable différence se trouve dans les méthodes de culture : les produits bio sont cultivés avec des substances naturelles pour fertiliser et repousser les insectes.
Comme la demande de codes augmente dans le monde, l’organisation IFPS prévoit déjà l’avenir : les codes entre 83000 et 83999 seront réservés aux produits conventionnels, et ceux entre 84000 et 84999 aux produits biologiques.
Des codes qui facilitent aussi la vie des caissiers

Les codes PLU ne sont pas là que pour vous informer, ils jouent aussi un rôle essentiel dans l’organisation des supermarchés. Grâce à ces petits chiffres, les caissiers n’ont plus besoin de deviner quel fruit ou légume vous avez choisi, même si certaines variétés se ressemblent. Par exemple, une pomme Gala et une Fuji n’ont pas le même prix : le code permet d’éviter les erreurs.
Ce système accélère le passage en caisse et garantit que le bon prix est appliqué, sans confusion. De plus, il aide les magasins à gérer leurs stocks avec précision, en suivant combien d’articles ont été vendus et quand il faut en recommander. Une petite étiquette qui rend service à tout le monde !
Ne vous fiez pas aux apparences : les codes ne disent pas tout

Beaucoup pensent que les codes PLU commençant par le chiffre “8” indiquent un produit génétiquement modifié (OGM). En réalité, c’est faux dans la grande majorité des cas. Ce code existe bien pour cette utilisation, mais il est rarement utilisé dans les supermarchés. Il s’agit plutôt d’une réserve faite par les producteurs, au cas où ils décideraient un jour d’identifier des fruits ou légumes modifiés.
En pratique, très peu de fruits et légumes vendus couramment, comme les bananes, pommes ou oranges, sont génétiquement modifiés. Les OGM concernent surtout des cultures comme le maïs, le soja, le canola et les betteraves à sucre. Résultat : les codes PLU ne sont pas un bon indicateur pour savoir si un aliment est modifié génétiquement ou non. Pas de panique inutile en voyant un “8” !
Une petite étiquette, un grand pouvoir entre vos mains

Les codes PLU ne sont pas qu’un simple outil pour les caissiers. Ils vous donnent aussi, à vous consommateurs, des clés précieuses pour mieux comprendre ce que vous mettez dans votre panier. En apprenant à les lire, vous pouvez choisir plus facilement entre des produits biologiques ou conventionnels, selon vos besoins, vos valeurs ou vos préférences.
Et comme ce système continue d’évoluer, il est important de rester informé. Que vous soyez soucieux de l’environnement, attentif aux méthodes de culture, ou simplement curieux de ce que vous achetez, ces petits chiffres deviennent un outil simple mais puissant pour faire vos courses en toute confiance.