Des scientifiques découvrent qu’un certain régime alimentaire pourrait nourrir la croissance du cancer
Auteur: Simon Kabbaj
Quand on parle de cancer du poumon, le tabac ou la pollution sont les premières causes qui viennent à l’esprit. Pourtant, une nouvelle étude menée par des chercheurs des universités de Floride et du Kentucky révèle un facteur de risque totalement inattendu : notre alimentation. Grâce à une technologie de pointe, les scientifiques ont mis au jour une molécule présente dans nos cellules qui pourrait jouer un rôle clé dans la croissance de certaines tumeurs pulmonaires. Et la manière dont cette molécule s’accumule pourrait bien être liée à ce que nous mettons dans nos assiettes…
1. Une maladie plus sournoise qu’on ne le pense

Le cancer du poumon est souvent diagnostiqué tardivement, car ses premiers symptômes sont discrets. Il peut toucher des personnes qui n’ont jamais fumé de leur vie. Ce qui rend cette nouvelle découverte encore plus inquiétante, c’est qu’elle concerne l’une des formes les plus fréquentes de ce cancer : l’adénocarcinome, qui représente environ 40 % des cas à l’échelle mondiale.
2. Une nouvelle arme pour observer le corps en détail

Les chercheurs ont utilisé une méthode révolutionnaire : la métabolomique spatiale. Cette technique permet d’analyser les tissus humains avec une précision extrême, presque comme une carte en 3D des molécules présentes dans chaque recoin. C’est grâce à cette approche que les scientifiques ont pu détecter un motif récurrent dans les zones atteintes de cancer, un élément chimique inattendu qu’on croyait jusqu’alors inoffensif.
3. Un carburant caché dans nos cellules

L’analyse a révélé que certaines tumeurs semblaient être particulièrement bien nourries, comme si elles avaient à disposition une source d’énergie surabondante leur permettant de se développer plus vite. Chez des souris de laboratoire, les tumeurs exposées à cette source grossissaient rapidement, tandis que celles qui n’y avaient pas accès ralentissaient fortement leur croissance. Ce phénomène intrigue : qu’est-ce qui peut bien nourrir ainsi une cellule cancéreuse ?
4. Une accumulation invisible… mais dangereuse

Ce “carburant secret” n’est pas un poison, ni une molécule industrielle, mais quelque chose que notre propre corps produit naturellement. Ce qui le rend dangereux, c’est sa quantité anormalement élevée dans les zones cancéreuses. Et cette surabondance semble être directement influencée par un élément très courant dans notre mode de vie : notre alimentation.
5. Le rôle caché du glycogène et du régime occidental

Ce que les chercheurs ont mis en évidence, c’est la présence massive de glycogène – une forme de sucre stockée par notre corps – dans les tissus cancéreux. Ce glycogène agit comme un “super carburant” pour les cellules malades, accélérant leur multiplication. Or, le glycogène s’accumule en grande quantité chez les personnes qui suivent un régime riche en gras et en glucides, typique du régime alimentaire occidental. Chez les souris, les tumeurs explosaient littéralement lorsqu’elles étaient nourries de cette manière.
6. Une prévention à repenser dès maintenant

Les chercheurs rappellent qu’il faut encore approfondir les recherches chez l’humain, mais ils soulignent que cette piste est sérieuse et préoccupante. À l’image des campagnes anti-tabac, il serait peut-être temps de mener des campagnes d’information sur les risques alimentaires invisibles, y compris pour des cancers que l’on ne pensait pas liés à l’alimentation. Limiter les excès de gras et de sucre pourrait devenir un nouveau réflexe de santé publique, en particulier pour les personnes à risque.
Conclusion – Quand l’alimentation devient un enjeu vital

Ce que cette étude révèle, c’est qu’il ne suffit pas d’éviter le tabac pour protéger ses poumons. Même sans fumer, notre alimentation peut, sans qu’on le sache, favoriser la croissance de certaines tumeurs. Ce constat bouscule nos certitudes, mais il ouvre aussi une porte vers la prévention. En réduisant les excès de gras et de sucre, nous pourrions limiter l’un des carburants invisibles qui alimente ces cellules malades. Manger mieux, c’est peut-être aussi respirer mieux.
Disclaimer : Cet article est à but informatif seulement. Il ne remplace en aucun cas l’avis d’un médecin ou d’un professionnel de la santé. Pour toute question liée à votre alimentation ou à votre santé, consultez votre médecin.
Source de l’étude : nature