Un couple escorté hors de l’avion par la police après avoir commandé des Pringles, du Coca et de l’eau en plein vol
Auteur: Simon Kabbaj
Après une escapade ensoleillée à Tenerife, Ann-Marie Murray, 55 ans, et son compagnon rentraient paisiblement à Bristol, au Royaume-Uni. Mais ce qui devait être un vol de routine à bord d’un appareil Ryanair a tourné au cauchemar. Pour avoir commandé un paquet de Pringles, une bouteille d’eau et un Coca, le couple s’est retrouvé au cœur d’un incident inattendu, culminant par une intervention de la police à leur arrivée. L’histoire, aussi surprenante qu’incompréhensible à première vue, soulève de nombreuses questions sur les pratiques des compagnies aériennes et le traitement réservé aux passagers en difficulté.
1. Une envie banale : un petit pique-nique en plein ciel

C’était un geste simple, familier à tout voyageur : commander quelques encas pour agrémenter le vol. Pour Ann-Marie et son compagnon, il s’agissait d’un retour tranquille après des vacances bien méritées. Ils choisissent un paquet de chips Pringles, une bouteille d’eau et un Coca-Cola. Montant total : 7 livres sterling. Une somme modeste… du moins en apparence.
2. Un paiement qui ne passe pas

Mais au moment de régler leur commande, les ennuis commencent. La carte utilisée refuse de passer. Le couple, qui avait dépensé tout son argent liquide pendant les vacances, se retrouve à court de solution immédiate. Ann-Marie propose une alternative raisonnable : retirer l’argent à leur arrivée à l’aéroport de Bristol. Une idée qui, étonnamment, est refusée par le personnel de bord.
3. L’intervention musclée de l’équipage

Malgré leurs explications, le personnel leur confisque leurs cartes d’embarquement. La situation s’envenime : la cheffe de cabine annonce que la police les attendra à leur arrivée. Des passagers tentent d’intervenir, affirmant que le couple ne cherchait pas à frauder, mais rien n’y fait. La décision est prise. La cabine est bloquée, tout le monde attend que le couple soit escorté hors de l’appareil.
4. Une double peine à l’arrivée

Mais la mésaventure ne s’arrête pas là. Une fois arrivés à Bristol, le couple découvre que leur voiture, laissée au parking, a été endommagée. Le pare-chocs est arraché, rendant le véhicule inutilisable. Les propriétaires du stationnement refusent toute responsabilité. Résultat : la voiture doit être remorquée, et le retour à la maison se fait en taxi.
5. Une humiliation publique difficile à digérer

“C’était tellement embarrassant“, raconte Ann-Marie. Elle insiste : elle avait vidé son sac pour prouver qu’elle n’avait plus d’argent, et son attitude n’a jamais été agressive. Un membre de l’équipage aurait même proposé de payer les snacks pour eux. Pourtant, les accusations de comportement perturbateur persistent. Pourquoi autant d’acharnement pour une somme aussi dérisoire ?
6. Ce que Ryanair a réellement reproché au couple

Selon Ryanair, ce n’est pas seulement l’incident du paiement qui a conduit à l’intervention policière. Dans un communiqué, la compagnie affirme que le couple aurait consommé les articles sans attendre que le paiement soit validé, et aurait ensuite ignoré les instructions de l’équipage. Ryanair maintient une politique de tolérance zéro envers ce qu’elle considère comme un comportement perturbateur. Mais plusieurs passagers ont témoigné d’un dysfonctionnement récurrent des lecteurs de carte à bord, une faille technique qui, si elle avait été reconnue, aurait pu éviter une telle issue.
Conclusion – Quand un simple détail déclenche la tempête

Ce qui aurait dû être un simple retour de vacances s’est transformé en véritable cauchemar pour Ann-Marie et son compagnon. L’incident, pourtant déclenché par une somme dérisoire, soulève des questions profondes sur la rigidité des procédures et le manque d’humanité dans certaines situations. Un lecteur de carte qui ne fonctionne pas, une incompréhension passagère, et c’est tout un engrenage qui se met en marche. Peut-on encore faire preuve de bon sens et de compassion dans les hauteurs du ciel ?