Un poisson à tête de serpent capable de respirer et de ramper sur terre… un vrai monstre pour les écosystèmes
Auteur: Simon Kabbaj
Avec sa tête de serpent et son corps de poisson, cette espèce fait frémir les pêcheurs américains. Le northern snakehead, ou poisson tête-de-serpent, est bien plus qu’une curiosité de la nature : il peut respirer de l’air, ramper sur la terre ferme et survivre plusieurs jours hors de l’eau. Ce spécimen inquiétant, originaire d’Asie, a été repéré pour la quatrième fois dans l’État du Missouri, relançant les inquiétudes sur son invasion.
1. Un poisson au look de reptile

Le poisson tête-de-serpent porte bien son nom. Sa tête allongée, recouverte d’écailles rappelant celles d’un python, donne l’impression de voir un serpent glisser dans l’eau. Long de près d’un mètre, il impressionne non seulement par son apparence, mais aussi par ses dents redoutables et son appétit féroce : il dévore poissons, crustacés, grenouilles, et même de petits oiseaux ou mammifères.
2. Un monstre capable de vivre hors de l’eau

Contrairement aux poissons classiques, le snakehead possède un organe lui permettant de respirer de l’air. Il peut survivre plusieurs jours sur la terre ferme, à condition que sa peau reste humide. Il se déplace en ondulant comme un serpent, un comportement qui le rend encore plus inquiétant pour les habitants des régions concernées.
3. Une espèce invasive à surveiller de près

Ce poisson n’est pas originaire d’Amérique. Il vient des rivières et lacs d’Asie, mais il s’est échappé accidentellement d’une ferme aquacole de l’Arkansas en 2008. Depuis, il colonise lentement les cours d’eau des États-Unis, en particulier ceux du bassin du fleuve Saint-François. Son comportement agressif et sa capacité à s’adapter inquiètent les écologistes.
4. Un prédateur qui bouleverse tout sur son passage

Le poisson tête-de-serpent est considéré comme un cauchemar écologique à cause de sa voracité et de son comportement dominateur. Dans son milieu d’origine, en Asie, il coexiste avec d’autres espèces qui savent se défendre ou fuir. Mais une fois introduit en Amérique du Nord, il devient un super-prédateur. Il se nourrit d’une grande variété d’animaux : poissons locaux, grenouilles, écrevisses, petits reptiles et même oiseaux ou rongeurs. En quelques semaines, il peut faire chuter dramatiquement les populations de poissons indigènes, dont certains sont essentiels à l’équilibre naturel des rivières et lacs.
Ce poisson n’a pratiquement aucun ennemi naturel aux États-Unis. Résultat : il prend rapidement le dessus sur les autres espèces, en mangeant plus, en grandissant vite, et en occupant les meilleures zones pour se reproduire. Il peut aussi pondre jusqu’à 15 000 œufs par an, ce qui accélère sa prolifération. Enfin, sa capacité à survivre hors de l’eau plusieurs jours lui permet de passer d’un cours d’eau à un autre, même en rampant sur la terre. Un poisson qui mange tout, se déplace partout, et n’a pas de prédateur : voilà pourquoi il est un danger pour l’équilibre fragile des écosystèmes.
5. L’incroyable résistance d’un spécimen capturé

Un pêcheur du Missouri a eu une drôle de surprise en mai dernier. En tirant sa ligne, il a vu apparaître un être qui semblait tout droit sorti d’un cauchemar. Persuadé qu’il finirait par mourir en le laissant sur le trottoir, il l’a observé pendant plusieurs heures… mais le poisson ne mourait pas. Finalement, il a été remis à un agent de conservation : après plus de 4 heures hors de l’eau, il était encore bien vivant.
6. Les consignes des autorités : ne pas lui laisser une chance

Les autorités du Missouri sont formelles : si vous attrapez un snakehead, il faut immédiatement le tuer. L’État interdit sa possession, sa vente et même son transport. Il faut lui couper la tête, le vider, ou le mettre dans un sac hermétique. Des instructions détaillées sont publiées pour éviter que l’espèce ne s’étende davantage, et les citoyens sont invités à signaler toute observation.
Conclusion – Un danger réel, mais difficile à contenir

Le snakehead s’est déjà installé dans plusieurs États américains comme la Virginie ou New York. Et même si certains experts débattent encore de son impact exact sur les écosystèmes, la prudence reste de mise. Car une chose est certaine : ce poisson étrange, capable de survivre hors de l’eau et de marcher sur la terre, représente une menace sérieuse pour la faune locale. Sa progression, silencieuse mais implacable, est désormais surveillée de très près.