Greta Thunberg répond aux critiques de Donald Trump après son expulsion d’Israël
Auteur: Simon Kabbaj
Greta Thunberg, militante écologiste suédoise de 22 ans, a répondu publiquement aux propos de Donald Trump, après que l’ancien président américain l’a qualifiée de « jeune femme étrange et en colère ». Cette réponse fait suite à un incident survenu en mer, où Thunberg affirme avoir été « kidnappée en eaux internationales » par les forces israéliennes alors qu’elle tentait de livrer de l’aide humanitaire à Gaza. L’événement a provoqué une vive controverse internationale, mêlant enjeux politiques, humanitaires et médiatiques, et a relancé le débat sur le rôle des jeunes militantes dans les conflits mondiaux.
Une opération jugée « provocatrice » par Israël

Les autorités israéliennes ont fermement rejeté les accusations de Thunberg. Le ministère israélien des Affaires étrangères a qualifié l’expédition de la militante et de ses compagnons de « provocation médiatique », destinée uniquement à attirer l’attention du public. Selon eux, la mission ne visait pas réellement à fournir de l’aide, mais à gagner en visibilité politique. Ce différend soulève des questions sur la perception des actions humanitaires et sur les enjeux diplomatiques entourant le blocus de Gaza.
Les propos virulents de Donald Trump

Interrogé sur l’incident, Donald Trump a vivement critiqué Greta Thunberg, la qualifiant de « personne étrange » et « jeune femme en colère ». Il a déclaré : « Je ne sais pas si sa colère est réelle. C’est difficile à croire, franchement. » L’ancien président américain a également suggéré qu’elle devrait suivre des cours de gestion de la colère, ajoutant : « C’est ma principale recommandation pour elle. » Enfin, Trump a minimisé les accusations de kidnapping, affirmant : « Je pense qu’Israël a déjà assez de problèmes sans avoir à kidnapper Greta Thunberg. »
La réponse cinglante de Thunberg

Arrivée en France après son expulsion, Greta Thunberg n’est pas restée silencieuse face aux attaques de Trump. Lors d’un échange avec des journalistes, elle a répliqué : « Je pense que le monde a besoin de beaucoup plus de jeunes femmes en colère, surtout avec tout ce qui se passe en ce moment – c’est exactement ce dont nous avons le plus besoin. » Elle a aussi nié avoir reconnu une entrée illégale en Israël, expliquant qu’elle avait témoigné avoir été enlevée contre son gré.
Une mission humanitaire au cœur du conflit

Thunberg a précisé les objectifs de son voyage : briser le blocus de Gaza et ouvrir un couloir humanitaire. Elle a dénoncé la situation actuelle en affirmant : « En ce moment, c’est plus important que jamais à cause du blocus et de la famine systématique de plus de deux millions de personnes, ainsi que du génocide retransmis en direct. » Pour elle, ce type d’action est indispensable : « Voir cela sans réagir ne peut jamais être une option. »
Une controverse qui persiste

Malgré les critiques de Trump et la réaction d’Israël, Greta Thunberg maintient ses accusations et continue de dénoncer les injustices qu’elle affirme avoir observées. L’État israélien, de son côté, rejette catégoriquement toute allégation de génocide, jugeant ces propos inacceptables et infondés. Cette affaire montre combien les actions militantes, surtout dans des zones sensibles comme Gaza, peuvent provoquer de vives réactions politiques à l’échelle internationale.
Conclusion : Une tension diplomatique révélatrice

L’expulsion de Greta Thunberg, ses accusations de kidnapping, et les propos virulents de Donald Trump illustrent les fractures profondes entre les militants humanitaires et les dirigeants politiques. Pour certains, elle est une voix indispensable dans la lutte pour la justice ; pour d’autres, elle est une provocatrice opportuniste. Mais quoi qu’on en pense, cet épisode souligne que les conflits géopolitiques actuels sont aussi des batailles de narration, où chaque mot compte et chaque image fait débat.
Source : indiatimes