Une cité perdue vieille de 3500 ans refait surface — elle rivalisait avec l’Égypte ancienne
Auteur: Adam David
Imaginez un peu ! Des archéologues au Pérou viennent de mettre au jour une ville entière, perdue depuis des millénaires. On l’a baptisée Peñico. Et ce n’est pas n’importe quelle ville. Elle aurait prospéré il y a 3 500 ans, à une époque où, de l’autre côté du monde, les grandes civilisations égyptienne et sumérienne étaient en plein essor. C’est assez incroyable de penser que pendant que les pharaons construisaient des pyramides, une société tout aussi complexe voyait le jour, de manière totalement indépendante, en Amérique du Sud.
Un emplacement choisi avec soin
Les chercheurs ont trouvé les premières traces de Peñico sur le flanc d’une colline, dans la province de Barranca, au nord du Pérou. Les ruines, faites de pierre et de boue, se trouvent à une altitude d’environ 600 mètres. Ce n’est pas un hasard. Vivre en hauteur présentait plusieurs avantages.
D’abord, cela rendait leurs constructions encore plus impressionnantes, plus monumentales. Ensuite, et c’est très malin, cela les protégeait des inondations et des glissements de terrain, qui peuvent être fréquents dans la région. Enfin, cette position dominante facilitait certainement le commerce et les interactions avec les peuples voisins. Ils voyaient tout et tout le monde les voyait.
L'ombre de la plus vieille civilisation des Amériques
Les archéologues, notamment la directrice du projet Ruth Shady, sont convaincus que les habitants de Peñico étaient liés à une autre civilisation, encore plus ancienne : la civilisation Caral. Caral est tout simplement la plus vieille civilisation connue sur le continent américain, apparue il y a 5 000 ans ! C’est difficile à imaginer, n’est-ce pas ?
Grâce à des drones qui ont survolé la zone, on a pu voir de nouvelles constructions qui ressemblent beaucoup à celles de Caral. Une des théories, c’est que Peñico aurait vu le jour après que la civilisation Caral a été frappée par de grands changements climatiques. Ses habitants auraient alors fondé une nouvelle ville, en emportant avec eux leur savoir-faire et leur culture.
Un centre névralgique pour le commerce
Peñico était vraiment située à un endroit stratégique. Pensez-y comme un grand marché où se rencontraient les gens de la côte, des montagnes et de la jungle. Et ils ne venaient pas les mains vides ! L’un des produits les plus importants qu’ils échangeaient était l’hématite, un minerai de fer.
À quoi ça servait ? Eh bien, avec l’hématite, ils fabriquaient un pigment rouge vif. Cette couleur n’était pas juste jolie, elle avait une très grande importance symbolique et religieuse dans leur vision du monde. C’était un produit précieux, presque sacré.
Les secrets du bâtiment « B2 »
Parmi les 18 constructions déjà découvertes – qui comprennent des bâtiments publics et des maisons – une en particulier a attiré l’attention des chercheurs. Ils l’ont appelée « B2 ». Ce qui la rend si spéciale, ce sont ses murs. Ils sont ornés de sculptures magnifiques !
On y voit notamment des représentations de « pututus ». Ce sont de grands coquillages transformés en cors de musique. Ils s’en servaient pour communiquer sur de longues distances, un peu comme une corne de brume, pour annoncer des réunions ou des événements importants. Posséder un pututu était un signe de pouvoir et de richesse. On les offrait aussi aux dieux en guise de remerciement.
Des objets qui racontent la vie des habitants
Ce n’est pas tout. Dans ce même bâtiment B2, on a retrouvé d’autres trésors. Il y avait des petites sculptures en argile crue représentant des humains et des animaux, ainsi que des objets utilisés pour les cérémonies. Imaginez la finesse du travail !
Ils ont aussi déterré de magnifiques colliers. Ces bijoux étaient faits de perles de différentes matières : de la rhodochrosite (une jolie pierre rose), de la chrysocolle (une pierre bleue-verte), mais aussi de l’os d’animal et de l’argile. La présence de tous ces objets précieux indique que ce bâtiment était sans doute l’un des plus importants de la ville. C’était peut-être un temple ou un lieu de rassemblement pour les notables.
Pourquoi cette découverte est si importante
Au final, la découverte de Peñico est bien plus qu’une simple trouvaille archéologique. Elle nous aide à mieux comprendre toute l’histoire de l’Amérique du Sud. Elle nous prouve qu’il y a eu des sociétés incroyablement avancées bien avant les Incas que nous connaissons tous.
L’archéologue Ruth Shady a d’ailleurs annoncé que Peñico rejoindra bientôt les autres sites archéologiques que le public peut visiter, comme la Cité Sacrée de Caral. Bientôt, on pourra peut-être marcher sur les traces de ses anciens habitants. Chaque pierre de cette cité perdue a une histoire à raconter, et les chercheurs ne font que commencer à les écouter.
Selon la source : ksl.com