Trump révèle ce moment « inoubliable » de la tentative d’assassinat, un an après
Auteur: Simon Kabbaj
Un an déjà. Le 13 juillet 2024, une image a fait le tour du monde et a glacé le sang de l’Amérique : Donald Trump, en plein meeting, touché par une balle. Une tentative d’assassinat en direct, qui a laissé une cicatrice profonde dans un pays déjà à vif. Alors que l’anniversaire de ce jour tragique approche, Donald Trump a décidé de se livrer, de raconter ce moment qui a failli lui coûter la vie. Un récit brut, dans son style si caractéristique, qui mêle le choc personnel, les critiques et les éloges.
Le récit du président : « Je me suis fait dégommer »
C’est à sa belle-fille, Lara Trump, lors d’une interview sur Fox News, que l’ancien président s’est confié. Ses mots sont directs :
« Eh bien, c’était inoubliable. Je ne savais pas exactement ce qui se passait. Je me suis fait dégommer. Ça, c’est sûr. »
Le choc, brutal.
« Heureusement, je me suis baissé rapidement. Les gens criaient, et je me suis baissé vite, heureusement, parce que je crois qu’ils ont tiré huit balles. »
Dans ce témoignage, on sent encore la surprise et la violence de l’instant, même un an après.
Un jour de rassemblement devenu un drame
Si Donald Trump s’en est sorti avec une blessure à l’oreille, ce jour-là a été marqué par un drame. Un spectateur, Corey Comperatore, ancien chef des pompiers, a été tué par les tirs du tireur. Deux autres personnes ont également été gravement blessées. C’est le rappel terrible que cet événement n’était pas qu’une attaque contre un homme politique, mais une tragédie qui a endeuillé des familles et toute une communauté.
Le tireur, Thomas Matthew Crooks, un jeune homme de 20 ans, a été abattu sur le toit d’où il tirait.
Le Secret Service a eu « une mauvaise journée »
Comment cela a-t-il pu arriver ? C’est la question que tout le monde s’est posée. Et Donald Trump n’épargne pas ses gardes du corps.
Tout en affirmant avoir « une grande confiance » en eux, il n’hésite pas à pointer des failles :
« Mais ils ont eu une mauvaise journée. Et je pense qu’ils l’admettront. »
Il est très précis dans ses critiques :
« Ils auraient dû avoir quelqu’un dans le bâtiment. Ils auraient dû communiquer avec la police locale, ils n’étaient pas connectés, et ils auraient dû l’être. Donc des erreurs ont été commises. »
L’éloge du sniper, le « héros » de la journée
Mais dans ce tableau sombre, Trump met en lumière une figure héroïque : le tireur d’élite du Secret Service qui a neutralisé l’assaillant. Un geste qui a sans doute sauvé sa vie et celle de nombreuses autres personnes.
« Il a fait son travail. En moins de quatre secondes, c’est là que tout s’est arrêté et il l’a eu parfaitement, d’une très longue distance. »
Un hommage appuyé à l’efficacité d’un homme dans l’ombre.
« Donc on a eu un peu de chance de ce côté-là. »
La colère de la veuve : « Leur sang est sur leurs mains »
Après la tentative d’assassinat, six agents du Secret Service ont été suspendus. Mais pour la veuve de Corey Comperatore, ce n’est pas suffisant.
Ses mots, rapportés par la presse, sont d’une force terrible :
« Leur sang est sur leurs mains », a-t-elle déclaré, un an après le drame.
Des paroles qui pèsent lourd, et qui rappellent que pour les familles des victimes, les questions sur les failles de sécurité restent une blessure ouverte.
Conclusion : une Amérique sous tension permanente
Ce récit d’un président sur sa propre tentative de meurtre est un événement politique en soi. Il faut aussi se rappeler que deux mois plus tard, Trump a survécu à une seconde tentative d’assassinat, cette fois sur son terrain de golf en Floride.
Ces événements ne sont pas que des faits divers : ils reflètent une Amérique profondément divisée, où la violence politique n’est plus un tabou.
Un an après, la cicatrice est toujours là, et le pays semble retenir son souffle, comme s’il craignait que l’impensable ne puisse se reproduire.
Selon la source : reuters.com