Tensions à Washington : Trump pourrait évincer Powell, selon une enquête en cours à la Maison-Blanche

Au cœur de cette histoire, il y a une enquête lancée par la Maison-Blanche. L’objet ? La rénovation du siège de la Réserve Fédérale (la Fed, pour faire court), la banque centrale des États-Unis. Un projet qui dure depuis des années et dont la facture a explosé pour atteindre 2,5 milliards de dollars. C’est le directeur du budget de la Maison-Blanche, Russ Vought, qui mène la danse. Il soupçonne une mauvaise gestion et des dépassements de coûts importants, et il n’hésite pas à le dire haut et fort.

Mais soyons honnêtes, cette histoire de travaux n’est probablement qu’un prétexte. Le vrai problème pour Donald Trump, c’est que Jerome Powell refuse de faire ce qu’il lui demande : baisser les taux d’intérêt. Pour faire simple, des taux d’intérêt plus bas, ça encourage les gens et les entreprises à emprunter et à dépenser, ce qui peut stimuler l’économie. Trump en rêve pour sa réélection, mais Powell, lui, s’inquiète de l’inflation et préfère rester prudent. Cette enquête sur les rénovations, c’est un peu comme si on cherchait des poux dans la tête de quelqu’un pour avoir une bonne raison de le renvoyer.

Pourquoi est-ce que tout ça est si grave ? Parce que la Réserve Fédérale est censée être totalement indépendante du pouvoir politique. C’est un principe fondamental. L’idée, c’est que les décisions sur l’argent du pays (les taux d’intérêt, l’inflation…) ne doivent pas être prises pour des raisons électorales à court terme, mais pour la santé de l’économie sur le long terme. Si le président peut renvoyer le patron de la Fed parce qu’il n’aime pas ses décisions, cette indépendance vole en éclats. Et ça, ça fait peur à beaucoup de monde, y compris à des opposants de Trump.

Si Donald Trump mettait sa menace à exécution et tentait de virer Jerome Powell, la réaction ne se ferait pas attendre. Wall Street, la bourse de New York, déteste l’incertitude. Une telle décision sèmerait une panique monstre. Les investisseurs du monde entier se demanderaient si on peut encore faire confiance à l’économie américaine. Rebecca Patterson, une experte, le dit clairement : « Ce serait une affaire énorme. C’est sans précédent et cela laisserait les investisseurs se demander si l’une des institutions les plus importantes du monde est encore indépendante. » Les conséquences pourraient se faire sentir sur l’épargne et les retraites de millions de gens.

Pour justifier l’enquête, on a parlé de dépenses extravagantes : une salle à manger pour VIP, des ruches sur le toit, des jardins… Jerome Powell a tout nié en bloc devant le Congrès. « Il n’y a pas de salle à manger VIP, pas de nouveau marbre, pas d’ascenseurs spéciaux », a-t-il affirmé. De son côté, la Fed explique que les coûts ont augmenté pour des raisons bien concrètes : il a fallu enlever de l’amiante, nettoyer des sols pollués et s’adapter aux contraintes d’un bâtiment historique. Ironiquement, une partie de la hausse des coûts est due à… l’inflation, justement ce que M. Powell essaie de combattre en gardant les taux élevés.

Au final, beaucoup d’experts pensent que le but n’est peut-être pas de renvoyer Powell. Ce serait juridiquement très compliqué. Il faudrait prouver une faute grave, pas juste un désaccord politique. La plupart des observateurs pensent que c’est une stratégie de pression. L’idée serait de rendre la vie de Jerome Powell tellement inconfortable qu’il finisse par céder et baisser les taux d’intérêt, ou qu’il en ait tellement marre qu’il démissionne de lui-même. C’est une sorte de guerre des nerfs qui se joue au sommet de l’État.

Alors, que va-t-il se passer ? Difficile à dire. Donald Trump continue de répéter qu’il ne compte pas renvoyer Powell, tout en continuant de le critiquer publiquement. Cette affaire montre à quel point les tensions sont vives et à quel point les institutions, même les plus solides, peuvent être bousculées. Pour le citoyen ordinaire, tout cela peut paraître lointain. Pourtant, la conclusion de cette histoire aura un impact bien réel sur le coût de nos crédits, la valeur de notre épargne et la stabilité de l’économie tout entière. Une affaire à suivre de très, très près.

Selon la source : cnbc.com