C’est sans doute l’une des conversations les plus difficiles qu’on puisse avoir. Le moment où l’on doit se préparer à dire au revoir à notre compagnon à quatre pattes, notre meilleur ami. Ce n’est pas une science exacte, bien sûr. Ça n’arrive pas d’un coup. Mais nos chiens, avec le temps, nous envoient des signaux. Des petits changements qui, mis bout à bout, nous chuchotent que le voyage touche à sa fin.
Savoir les reconnaître, ce n’est pas pour se faire du mal, bien au contraire. C’est pour être là pour eux, jusqu’au bout, avec toute la douceur qu’ils méritent.
L'appétit qui s'en va, tout simplement
Vous vous souvenez de l’excitation pour la gamelle ? Les petits sauts, la queue qui battait la chamade ? L’un des premiers signes, et souvent le plus visible, c’est quand cet enthousiasme disparaît. D’un coup, leur plat favori ne les intéresse plus. Rien.
Ils vont peut-être grignoter un peu, ou même refuser leur friandise préférée, celle pour laquelle ils auraient fait n’importe quoi avant. C’est dur à voir, on se sent complètement impuissant. La vérité, c’est que leur corps ralentit, tout simplement. Leurs organes n’ont plus la même énergie pour digérer. On peut toujours leur proposer quelque chose de facile à manger, de très appétissant, mais il ne faut surtout jamais les forcer. C’est leur corps qui parle.
Une fatigue qui n'est plus juste de la sieste
Bien sûr, un vieux chien dort beaucoup. C’est normal. Mais là, on parle d’autre chose. D’une fatigue profonde, écrasante. Ils peinent à se lever, à tenir leur tête droite. C’est un effort visible.
Ils dorment presque toute la journée, et les choses qui les faisaient vibrer avant – la promenade, le jeu, même vos caresses – semblent les laisser de marbre. Cet épuisement n’est pas de la paresse. C’est leur corps qui leur dit qu’il est temps de conserver chaque parcelle d’énergie. Il s’éteint, doucement.
Quand le corps ne suit plus
Avec la faiblesse vient la perte de coordination. C’est un peu comme s’ils redevenaient des chiots maladroits, mais sans l’insouciance. Vous remarquerez peut-être qu’ils trébuchent, qu’ils ont du mal à se mettre debout ou à se coucher. Leurs pattes semblent flageoler.
Et puis, il y a les accidents. Perdre le contrôle de sa vessie ou de ses intestins peut arriver, et c’est souvent très déroutant pour eux aussi. Ce n’est pas de leur faute, évidemment. Le mieux à faire est de leur préparer un coin douillet, avec un lit confortable et facile d’accès, pour qu’ils se sentent en sécurité malgré ces petits tracas.
Un besoin de solitude, ou au contraire, de vous
Côté comportement, c’est souvent tout l’un ou tout l’autre. Certains chiens deviennent de vrais pots de colle. Ils vous suivent partout, cherchent le contact physique, comme pour se rassurer une dernière fois, pour puiser de la force en vous. C’est leur façon de dire « reste avec moi ».
Et puis il y a les autres. Ceux qui, instinctivement, vont chercher la solitude. Ils se cachent dans un coin tranquille de la maison, sous un meuble, loin de l’agitation. Ils peuvent même devenir un peu grognons si on les dérange. Ce n’est pas contre vous. Jamais. C’est leur manière à eux de gérer la douleur ou l’inconfort, de trouver un endroit paisible pour se laisser aller.
Conclusion : Le dernier souffle et l'au revoir
Quand la fin est vraiment, vraiment proche, leur respiration change. Elle peut devenir difficile, saccadée, ou très courte. Parfois, ils halètent sans avoir fait le moindre effort. C’est le signe que les systèmes vitaux, le cœur et les poumons, fatiguent sérieusement.
Dans ces moments, tout ce qu’on peut faire, c’est rester calme à leurs côtés, leur parler doucement, s’assurer qu’ils sont bien. Reconnaître ces signes n’enlève rien à la douleur de la perte. Ça serait mentir de dire le contraire. Mais ça nous permet de transformer l’angoisse en accompagnement. On leur offre une présence, une dernière caresse, et la certitude qu’ils n’ont pas été seuls pour leur dernier voyage. Et ça, c’est sans doute le plus beau cadeau d’adieu qu’on puisse leur faire.
Selon la source : carecredit.com