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Des milliers de voitures immobilisées dans les ports européens en raison des taxes de Donald Trump sur l’UE

 Auteur: Mathieu Gagnon
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Des milliers de voitures immobilisées dans les ports européens en raison des taxes de Donald Trump sur l’UE
Crédit: freepik
Imaginez un peu. Des parkings immenses, à perte de vue, remplis de voitures flambant neuves qui attendent. Elles ne sont pas sur le point d’être livrées à des clients heureux, non. Elles sont bloquées, tout simplement. C’est la situation un peu folle que vivent en ce moment plusieurs grands ports européens. Des milliers de véhicules, destinés au marché américain, s’entassent et prennent la poussière. Mais pourquoi ? La réponse se trouve de l’autre côté de l’océan Atlantique, dans une décision politique qui a de lourdes conséquences.

  La cause du blocage : une taxe américaine qui fait mal

La cause du blocage : une taxe américaine qui fait mal
Crédit: freepik
Le principal coupable de ce gigantesque embouteillage, c’est une taxe douanière. En avril dernier, le gouvernement américain, sous l’impulsion de Donald Trump, a décidé de frapper fort. Comment ? En appliquant une taxe de 25 % sur toutes les voitures et pièces détachées venant d’Europe. Pour faire simple, pour chaque tranche de 100 euros de valeur, il faut ajouter 25 euros de taxe pour entrer aux États-Unis. Forcément, ça refroidit tout le monde. Les constructeurs automobiles européens se retrouvent face à un mur et préfèrent suspendre leurs envois plutôt que de vendre à perte ou de faire payer un prix exorbitant aux clients américains.

  L'objectif américain : protéger sa propre production

L'objectif américain : protéger sa propre production
Crédit: freepik
Mais pourquoi les Américains ont-ils mis en place une telle mesure ? L’idée, c’était d’inciter les constructeurs à produire plus de voitures directement sur le sol américain. C’est vrai que les États-Unis sont déjà le deuxième plus grand fabricant de voitures au monde, juste derrière la Chine. Pourtant, ils importent énormément. Pour vous donner une idée, sur les 16,1 millions de voitures vendues chez eux en 2024, environ 6,3 millions venaient de l’étranger. Cette taxe est donc une sorte de protectionnisme, une façon de dire : « Fabriquez chez nous, et vous ne paierez pas de taxe ». Le résultat, c’est que le flux de voitures venant d’Europe s’est presque arrêté net.

  Les conséquences concrètes : des ports au ralenti

Les conséquences concrètes : des ports au ralenti
Crédit: freepik
Pour nos ports, les conséquences sont bien visibles. Prenons l’exemple du port d’Anvers-Bruges, en Belgique, qui est l’un des plus grands centres mondiaux pour le transport de voitures. L’année dernière, plus de 3 millions de voitures y sont passées. Mais les derniers chiffres font froid dans le dos : les exportations de véhicules neufs ont chuté de 15,9 %. Et ce n’est pas tout. Pour les camions et autres gros engins, c’est encore pire, avec une baisse de 31,5 %. Derrière ces chiffres, il y a des emplois, des entreprises, et toute une économie locale qui tourne au ralenti.

  Un problème qui dépasse les voitures européennes

Un problème qui dépasse les voitures européennes
Crédit: freepik
On pourrait penser que seules les marques européennes sont touchées. Eh bien, pas tout à fait. Justin Atkin, un représentant du port d’Anvers-Bruges, confirme qu’il y a bien « des milliers de véhicules » immobilisés. Mais il précise une chose intéressante : on trouve aussi de plus en plus de voitures fabriquées en Chine qui sont bloquées pour la même raison. Elles aussi sont soumises à de fortes taxes à l’entrée aux États-Unis. Ce qui semblait être un problème entre l’Europe et l’Amérique est en fait un casse-tête bien plus global, qui met une pression énorme sur toute la chaîne de transport mondiale.

  Conclusion : et maintenant, on fait quoi ?

Conclusion : et maintenant, on fait quoi ?
Crédit: freepik
L’avenir est, pour le dire poliment, très flou. Tout le monde retient son souffle en espérant que les politiciens trouvent un accord. Car la situation pourrait encore empirer : une nouvelle taxe, encore plus élevée, est redoutée. On parle d’une hausse à 30 % dès le 1er août. Les industriels de l’automobile sont très inquiets. Pour l’instant, les négociations sont au point mort. En attendant, les voitures continuent de s’accumuler, comme un symbole silencieux des tensions commerciales qui secouent le monde. Espérons que la raison l’emporte, avant que la situation ne devienne vraiment critique.

Selon la source : autojournal.fr

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