Israël et la Syrie concluent un cessez-le-feu, selon l’envoyé spécial de Trump
Auteur: Mathieu Gagnon
Une nouvelle qui a surpris tout le monde est tombée ce samedi. Israël et la Syrie se sont mis d’accord pour un cessez-le-feu. C’est Tom Barrack, l’envoyé spécial américain pour la Syrie, qui l’a annoncé. Cet accord arrive juste après qu’Israël soit intervenu militairement dans des combats en Syrie.
En fait, il y avait de violents affrontements entre les forces du gouvernement syrien et d’autres groupes armés. C’est une situation très compliquée, et cette pause dans les combats, si elle tient, pourrait vraiment changer les choses.
Pourquoi cette nouvelle est-elle si importante ?
Il faut bien comprendre que ce n’est pas une petite affaire. En moins d’une semaine, ces violences ont forcé près de 80 000 personnes à fuir leur maison. C’est une véritable catastrophe humanitaire. Les gens manquent de tout : les systèmes d’eau et d’électricité ne fonctionnent plus, les communications sont coupées et les hôpitaux sont complètement débordés.
Ce qui rend cet événement encore plus spécial, c’est l’intervention directe d’Israël. Ils ont traversé la frontière pour protéger une communauté spécifique, les Druzes syriens. C’est très inhabituel et ça pourrait créer un précédent, c’est-à-dire que ça pourrait se reproduire dans d’autres conflits dans la région.
Que s'est-il passé juste avant l'accord ?
Même avec l’annonce du cessez-le-feu, la situation était encore très tendue. Juste avant, de nouveaux combats avaient éclaté dans la région de Sweida, au sud de la Syrie, entre des groupes druzes et des clans bédouins. La situation était si grave que le président syrien par intérim, Ahmad al-Sharaa, a dû renvoyer des troupes sur place pour essayer de calmer le jeu.
C’est dans ce contexte que M. Barrack a fait son annonce sur le réseau social X (l’ancien Twitter). Il a précisé que l’accord était soutenu par des pays voisins comme la Turquie et la Jordanie. Il a lancé un appel à tout le monde : « Druzes, Bédouins et Sunnites, déposez les armes et construisez ensemble une nouvelle Syrie unie ».
L'origine des violences : une histoire compliquée
Pour comprendre comment on en est arrivé là, il faut remonter un peu. Tout a commencé par des affrontements entre des milices druzes et des tribus bédouines locales. Au début, l’armée du gouvernement syrien est intervenue pour rétablir l’ordre. Mais, et c’est là que tout bascule, l’armée syrienne a pris le parti des Bédouins contre la population druze.
Cette décision a provoqué une réaction très forte de la part d’Israël. En réponse, l’aviation israélienne a mené des dizaines de frappes aériennes contre les convois de l’armée syrienne. Une de ces frappes a même visé le siège du ministère de la Défense syrien à Damas. C’est dire à quel point la situation était devenue explosive.
Qui sont les Druzes et pourquoi Israël les aide ?
Vous vous demandez peut-être pourquoi Israël se soucie autant des Druzes de Syrie. Les Druzes sont une communauté religieuse particulière, née au 10ème siècle. La moitié des Druzes du monde, soit environ un demi-million de personnes, vivent en Syrie.
Mais il y a aussi une communauté druze importante en Israël. Là-bas, ils sont considérés comme une minorité loyale et beaucoup de jeunes Druzes servent dans l’armée israélienne. Il y a donc un lien très fort. C’est ce lien qui explique pourquoi Israël a décidé d’intervenir militairement pour les protéger. Il faut savoir qu’une première tentative de trêve avait eu lieu mercredi, mais elle n’a pas tenu, les combats ayant repris dès le jeudi.
Conclusion : et maintenant, que va-t-il se passer ?
Pour l’instant, tout le monde retient son souffle. L’Organisation des Nations Unies (ONU) se prépare à envoyer de l’aide et à évaluer les besoins dès que la sécurité le permettra. De leur côté, les chefs de la communauté druze dans la région appellent au dialogue et demandent que des enquêtes soient menées sur les violences.
Cependant, tout le monde reste prudent. Comme l’a dit un ancien chef du renseignement militaire israélien, Amos Yadlin, à la télévision : l’accord a du sens, mais « la question est de savoir comment les gens sur le terrain se comporteront, si les vengeances entre les deux communautés s’arrêteront ». En d’autres termes, l’accord est une chose, mais la paix sur le terrain en est une autre. L’espoir est là, mais le chemin est encore long.
Selon la source : newsweek.com