Le président français Emmanuel Macron poursuit un influenceur pour avoir affirmé que la Première dame serait née homme
Auteur: Mathieu Gagnon
C’est une histoire qui semble tout droit sortie d’un mauvais feuilleton, mais elle est bien réelle. Le président français, Emmanuel Macron, et son épouse, Brigitte, ont décidé de dire stop. Ils ont porté plainte pour diffamation, non pas en France, mais aux États-Unis. La cible ? Une certaine Candace Owens, une personnalité médiatique américaine très suivie, qui a répandu une rumeur des plus blessantes sur la Première dame.
On ne parle pas ici d’une simple critique politique. L’affaire est bien plus grave, touchant à l’identité même de Brigitte Macron. C’est un combat pour l’honneur qui se jouera désormais devant les tribunaux américains.
L'accusation au cœur du scandale : une rumeur destructrice
Mais que dit exactement cette fameuse Candace Owens ? Elle affirme, sans aucune preuve, que Brigitte Macron serait en réalité née homme, sous le nom de… Jean-Michel Trogneux. Il s’agit du véritable nom du frère aîné de la Première dame. Une affirmation non seulement fausse, mais profondément humiliante.
Dans leur plainte, les époux Macron décrivent cela comme une « campagne d’humiliation mondiale » et un « harcèlement incessant ». Ils estiment que Mme Owens a déformé toute leur histoire personnelle, leur mariage, leur famille, simplement pour attirer l’attention sur son podcast et agrandir sa base de fans. C’est une attaque en règle, conçue pour blesser et dégrader.
La défense de Candace Owens : la liberté d'expression avant tout ?
Face à ces accusations, le camp de Candace Owens ne recule pas. Loin de là. Son porte-parole a qualifié la plainte de tentative d’intimidation. Selon eux, c’est une attaque directe contre le Premier amendement de la Constitution américaine, qui garantit la liberté d’expression. En somme, elle estime avoir le droit de dire ce qu’elle veut.
Les Macron avaient pourtant tenté de calmer le jeu. Leurs avocats ont expliqué avoir envoyé trois demandes à Mme Owens pour qu’elle retire ses propos diffamatoires. Chaque fois, elle a refusé. Sa réponse est claire : « Candace Owens ne se taira pas ». Le ton est donné, le choc des cultures et des lois est inévitable.
Un combat judiciaire difficile en terre américaine
Gagner un procès en diffamation aux États-Unis, surtout quand on est une personnalité publique, c’est un véritable parcours du combattant. Il ne suffit pas de prouver que les propos sont faux. Il faut démontrer ce que les Américains appellent la « malice réelle ».
Qu’est-ce que ça veut dire concrètement ? Les Macron devront prouver que Candace Owens savait que ses affirmations étaient fausses ou qu’elle a agi avec une indifférence totale envers la vérité. C’est une barre très, très haute à franchir. Ce n’est pas la première fois qu’un dirigeant se lance dans une telle bataille – le président américain Donald Trump l’a fait plusieurs fois – mais le succès est loin d’être garanti.
Comment cette rumeur a-t-elle pris une telle ampleur ?
Cette histoire n’est malheureusement pas nouvelle. La rumeur sur le genre de Brigitte Macron a commencé à circuler en France dès 2021, lancée par deux femmes sur internet. D’ailleurs, Brigitte Macron avait déjà gagné un procès contre elles en France, avant que la décision ne soit annulée en appel pour une question de procédure. L’affaire est maintenant devant la plus haute cour de justice française.
Mais comment est-ce arrivé jusqu’aux oreilles de millions d’Américains ? La rumeur a été reprise et amplifiée par des animateurs de podcasts très populaires aux États-Unis, comme Tucker Carlson et Joe Rogan, connus pour leurs opinions conservatrices. C’est ainsi que le mensonge a traversé l’océan, pour finalement être exploité par Candace Owens dans son propre podcast, visionné des millions de fois.
Conclusion : bien plus qu'une plainte, une question de dignité
Au final, cette plainte est bien plus qu’une simple affaire judiciaire. Pour le couple présidentiel, il s’agit de défendre leur vie privée, leur famille et leur dignité face à des attaques qu’ils jugent insupportables. Dans leur plainte, ils prennent même le temps de rappeler les circonstances de leur rencontre, pour souligner que leur relation a toujours été « dans les limites de la loi », comme pour balayer toutes les insinuations.
C’est une bataille symbolique. Une bataille contre la désinformation et le harcèlement en ligne qui peuvent détruire des vies, même quand on est au sommet de l’État. Le verdict du tribunal américain sera suivi de très près, car il en dira long sur la limite entre la liberté d’expression et le droit au respect de la vie privée à l’ère numérique.
Selon la source : reuters.com