On a tous des jours où on est un peu à cran, où la moindre petite chose nous fait monter dans les tours. L’agressivité, qu’elle soit petite ou grande, peut vraiment gâcher la vie. Et si la solution, ou du moins une partie de la solution, se trouvait non pas dans des médicaments compliqués, mais… dans une simple gélule d’huile de poisson ? Une étude très sérieuse de 2024 suggère que ce complément, ces fameuses bonnes graisses, pourraient bien être nos meilleurs alliés pour rester calmes.
Ce que les scientifiques ont découvert en regroupant 29 études
L’idée n’est pas nouvelle, mais elle vient d’être confirmée de manière très solide. Pour en avoir le cœur net, des chercheurs de l’Université de Pennsylvanie ont fait un grand ménage. Ils ont rassemblé les résultats de 29 études différentes menées entre 1996 et 2024. Au total, cela représente près de 4 000 personnes de tous âges et de tous horizons. C’est ce qu’on appelle une méta-analyse, et c’est une manière très fiable de tirer des conclusions scientifiques.
Le résultat est assez bluffant : jusqu'à 28% de moins d'agressivité
Et le résultat est assez surprenant. En analysant toutes ces données, les chercheurs ont trouvé un effet modeste, mais bien réel et visible à court terme : une supplémentation en oméga-3 a permis de réduire l’agressivité jusqu’à 28% ! Ce qui est très intéressant, c’est que cela fonctionne quel que soit l’âge, le sexe ou l’état de santé des participants. De plus, cela marche aussi bien sur l’agressivité ‘réactive’ (quand on réagit à une provocation) que sur l’agressivité ‘proactive’ (quand elle est planifiée).
L'avis de l'expert : 'il est temps d'agir'
Adrian Raine, un neurocriminologue et l’un des auteurs de l’étude, est tellement convaincu qu’il n’hésite pas à le dire haut et fort : « Je pense que le temps est venu de mettre en place la supplémentation en oméga-3 pour réduire l’agressivité, que ce soit dans la vie de tous les jours, en clinique ou même dans le système judiciaire. » C’est une déclaration très forte qui montre à quel point ces résultats sont jugés importants par les spécialistes.
Alors, comment ça marche ? comment une huile de poisson peut-elle calmer les nerfs ?
La grande question, c’est de savoir comment ça fonctionne. Les chercheurs pensent que les oméga-3 agissent directement sur notre cerveau. L’idée, c’est qu’ils sont un peu comme de l’huile pour les rouages de notre cerveau. Ils aident à réduire l’inflammation et à maintenir le bon fonctionnement des processus cérébraux essentiels. En gros, un cerveau mieux ‘nourri’ et moins ‘enflammé’ serait un cerveau moins enclin à l’agressivité. Il y a encore des recherches à faire pour comprendre tous les détails, mais la piste est très sérieuse.
Un conseil simple pour les parents (et les grands-parents)
Au-delà des études, le professeur Raine donne un conseil très pratique et facile à appliquer. Il dit que les parents qui cherchent un moyen d’aider un enfant un peu agressif devraient savoir qu’en plus de tout autre traitement, « une ou deux portions de poisson en plus chaque semaine pourraient aussi aider ». C’est un conseil simple, plein de bon sens, qui peut s’appliquer à tous les âges.
Bien plus que l'agressivité : les autres bienfaits des oméga-3
Et comme si cela ne suffisait pas, les oméga-3 sont de véritables couteaux suisses pour notre santé. D’autres études ont déjà montré leurs nombreux bienfaits :
- Ils aident à protéger notre cœur en réduisant le risque de crise cardiaque et d’AVC.
- Ils sont liés à une meilleure santé mentale et pourraient même aider à prévenir la schizophrénie.
Ajouter des oméga-3 à son alimentation semble donc être une bonne idée à tous les niveaux.
Conclusion : pas une solution miracle, mais un vrai coup de pouce
Il faut rester réaliste. Comme le dit le professeur Raine, « les oméga-3 ne sont pas une baguette magique qui va faire disparaître toute la violence de notre société ». Mais, est-ce que ça peut aider ? La réponse des chercheurs est un grand oui. C’est un outil simple, accessible et naturel qui peut contribuer à apaiser les tensions, pour nous-mêmes et pour les autres. Une nouvelle preuve que ce que nous metons dans notre assiette a un impact direct sur ce qui se passe dans notre tête.
Selon la source : sciencedirect.com