La france va reconnaître la palestine : une décision qui met le feu aux poudres
Auteur: Mathieu Gagnon
C’est une annonce qui a fait l’effet d’une déflagration sur la scène internationale. Jeudi soir, le président Emmanuel Macron a pris tout le monde de court en déclarant que la France allait officiellement reconnaître l’État de Palestine. Une décision forte, historique, qui n’a pas manqué de provoquer des réactions très vives, notamment du côté des États-Unis et d’Israël. On peut dire que le président français a jeté un pavé dans la mare diplomatique.
La colère des états-unis : une "gifle" pour Washington
La réaction américaine ne s’est pas fait attendre, et elle a été pour le moins glaciale. Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a été l’un des plus critiques. Sur le réseau social X (anciennement Twitter), il n’a pas mâché ses mots. Pour lui, ce projet est un « rejet catégorique » de la part des États-Unis.
Il va même plus loin, qualifiant cette décision d’imprudente. Selon lui, elle ne fait que « servir la propagande du Hamas » et constitue un frein à la paix. C’est, pour le dire simplement, « une gifle pour les victimes du 7 octobre ». Des mots très durs qui montrent à quel point la décision française est mal perçue outre-Atlantique.
Fureur en israël : une "récompense pour le terrorisme"
Si Washington est en colère, Tel-Aviv est furieux. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a parlé d’une trahison de la part d’un allié proche. Pour lui, reconnaître un État palestinien dans les conditions actuelles, c’est tout simplement « récompenser le terrorisme ».
Il est persuadé qu’un tel État ne chercherait pas à vivre en paix aux côtés d’Israël, mais plutôt à l’anéantir. Son ministre de la Défense, Israel Katz, a enfoncé le clou, parlant d’une « honte et d’une capitulation face au terrorisme ». Il a été très clair : Israël bloquera toute création d’une entité palestinienne qui menacerait sa sécurité et son existence. Le ton est donc monté d’un cran.
La justification de macron : une paix juste et durable
Alors, pourquoi cette décision maintenant ? Emmanuel Macron a expliqué son choix sur les réseaux sociaux, en publiant une lettre adressée au président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Il y réaffirme l’engagement historique de la France pour une « paix juste et durable au Proche-Orient ».
C’est au nom de cet engagement qu’il a pris sa décision. Il a précisé que l’annonce solennelle se ferait en septembre prochain, lors de l’Assemblée générale des Nations Unies. Le président français espère aussi encourager d’autres pays à suivre son exemple. C’est un pari audacieux, c’est certain.
Des soutiens de poids en europe et dans le monde arabe
Heureusement pour la France, tout le monde n’a pas condamné cette annonce. Plusieurs dirigeants européens et arabes ont applaudi. Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, dont le pays a déjà franchi le pas, s’est félicité de cette initiative. Pour lui, « la solution à deux États est la seule solution », et il accuse Netanyahu de vouloir la détruire.
La Jordanie a aussi salué un « pas dans la bonne direction » pour mettre fin à l’occupation. Quant à l’Arabie Saoudite, elle a qualifié la décision française d’« historique » et a appelé tous les autres pays à faire de même pour soutenir les droits légitimes du peuple palestinien.
Conclusion : un espoir pour les palestiniens
Du côté palestinien, c’est bien sûr un soulagement. Hussein al-Sheikh, un haut responsable de l’Autorité palestinienne, a accueilli la nouvelle avec beaucoup de satisfaction. Il y voit une réaffirmation des droits de son peuple.
Selon lui, cette décision montre l’attachement de la France au droit international et son soutien au « droit du peuple palestinien à l’autodétermination et à la création de notre État indépendant ». Pour beaucoup de Palestiniens, après des décennies d’attente, c’est une lueur d’espoir concrète. Reste à voir comment les choses évolueront d’ici septembre.
Selon la source : euronews.com