Aller au contenu
Politique Société Télévision

South Park revient et frappe très fort : Trump et Paramount dans le viseur

 Auteur: Mathieu Gagnon
Partagez : facebook icon twitter icon
South Park revient et frappe très fort : Trump et Paramount dans le viseur
Crédit: wikipedia
Les créateurs de la célèbre série animée South Park, Trey Parker et Matt Stone, sont revenus sur les écrans ce mercredi, et ils n’ont pas fait dans la dentelle. Le premier épisode de la saison 27, qui s’est fait attendre, a été une véritable bombe. Ils s’en sont pris à la fois à Donald Trump et à Paramount, qui est littéralement la grande maison mère de la chaîne qui diffuse leur émission. Autant dire qu’ils n’ont peur de rien.

  Au cœur de l'épisode : un procès et la fin du "politiquement correct"

Au cœur de l'épisode : un procès et la fin du "politiquement correct"
Crédit: freepik
Alors, de quoi ça parle ? L’épisode tourne autour de la fin du « wokisme », cette culture du politiquement correct. Mais le plus fou, c’est que le personnage de Trump décide de poursuivre les habitants de South Park en justice. Et pas pour une petite somme : il leur réclame 5 milliards de dollars ! La raison ? Ils ont protesté contre l’apparition de Jésus dans les écoles de la ville. C’est le point de départ d’une histoire complètement déjantée, comme d’habitude avec eux.

  Quand la série critique son propre patron

Quand la série critique son propre patron
Crédit: freepik
Ce qui est vraiment audacieux, c’est la façon dont ils critiquent leur propre camp. Dans l’épisode, le personnage de Jésus dit : « Je ne voulais pas revenir à l’école, mais j’ai dû le faire à cause d’un procès et d’un accord avec Paramount ». C’est une pique directe à la société mère de Comedy Central. Il continue en disant : « Vous avez vu ce qui est arrivé à CBS ? Eh bien, devinez qui possède CBS ? Paramount. Vous voulez vraiment finir comme Colbert ? ». En gros, ils disent à tout le monde que leur patron est puissant et qu’il ne faut pas rigoler avec lui. C’est assez culotté de faire ça dans sa propre émission.

  Trump, un tyran sensible qui couche avec Satan

Trump, un tyran sensible qui couche avec Satan
Crédit: freepik
Le personnage de Trump est dépeint comme un tyran, mais un tyran très sensible. Il menace de poursuivre en justice ou d’imposer des taxes à quiconque n’est pas d’accord avec lui. Et comme ils ne reculent jamais devant la polémique, une scène montre une photo du vrai président superposée sur un dessin, le montrant au lit avec Satan. C’est une image choc. Pour aller encore plus loin, Satan dit au personnage de Trump : « C’est bizarre que dès qu’on parle de l’affaire Epstein, tu dis à tout le monde de se calmer ». Une référence très directe à l’actualité.

  Un air de déjà-vu et la réaction officielle

Un air de déjà-vu et la réaction officielle
Crédit: freepik
Pour les fans de la première heure, cette histoire de Satan et d’un dirigeant politique, ça rappelle quelque chose. En 1999, ils avaient déjà imaginé une relation entre Satan et Saddam Hussein. Dans le nouvel épisode, Satan dit d’ailleurs à Trump qu’il lui rappelle un ancien petit ami… La Maison Blanche n’a pas tardé à réagir, mais en minimisant l’affaire. Un porte-parole a déclaré : « Cette émission n’est plus pertinente depuis plus de 20 ans et ne tient qu’à un fil avec des idées sans inspiration ». Une façon de dire que ça ne les touche pas.

  Conclusion : des tensions en coulisses mais un contrat en or

Conclusion : des tensions en coulisses mais un contrat en or
Crédit: freepik
Derrière ces blagues, il y a de vraies tensions. Il y a quelques semaines, les créateurs se sont plaints sur les réseaux sociaux du projet de rachat de Paramount, disant que ce « bordel » mettait en péril South Park. Mais juste après la diffusion de cet épisode critique, on a appris qu’ils venaient de signer un contrat incroyable : 1,5 milliard de dollars pour diffuser tous les épisodes sur la plateforme Paramount+ et pour produire 50 nouveaux épisodes. Interrogé sur la polémique, l’un des créateurs a simplement répondu, l’air de rien : « nous sommes terriblement désolés ». Une réponse pleine d’ironie, qui montre bien qu’ils ont gagné leur pari.

Selon la source : edition.cnn.com

facebook icon twitter icon linkedin icon
Copié!

Articles reliés

Plus de contenu