Éducation positive : ces mots qui aident les enfants à croire en eux

Avouons-le, exprimer un désaccord ou poser une limite sans s’énerver, c’est un art que beaucoup d’adultes peinent encore à maîtriser. Alors, pour un enfant, c’est un véritable défi ! C’est là que les experts en psychologie, comme Ann-Louise Lockhart ou la coach parentale Amy McCready, nous éclairent. Elles insistent sur un point essentiel : le vocabulaire que nous offrons à nos enfants est une véritable boîte à outils pour leur confiance. L’idée est de leur proposer des expressions qu’ils peuvent comprendre et s’approprier pour dire ce qu’ils ressentent, mais de manière respectueuse. Autrement dit, leur apprendre à exister pleinement sans pour autant entrer systématiquement en opposition.

Apprendre à dire non est une compétence fondamentale. Mais comment le faire sans paraître agressif ou capricieux ? Certaines formules sont redoutablement efficaces. Par exemple, un simple « Je n’aime pas ça. Arrête, s’il te plaît. » permet à l’enfant d’identifier son émotion et de demander clairement que la situation cesse. C’est direct, mais poli. Dans un autre registre, « Cela ne me convient pas. » est une alternative plus douce qui ouvre la porte à la discussion plutôt qu’à la confrontation. Enfin, le classique mais si puissant « Non, merci. » enseigne que le refus peut être courtois. C’est une arme redoutable contre la pression du groupe, qui permet à l’enfant de rester fidèle à lui-même sans culpabiliser.

La confiance en soi, c’est aussi savoir ne pas se précipiter. La phrase « J’ai besoin de temps pour y réfléchir. » est un petit trésor. Elle donne à l’enfant la permission de ne pas avoir une réponse toute faite, de prendre du recul. C’est un réflexe de maturité qui lui servira toute sa vie. D’ailleurs, pour ne pas rester dans un simple refus, l’enfant peut apprendre à être force de proposition. En disant « Je préfère faire autre chose à la place. », il ne fait pas que rejeter une idée, il affirme ses propres désirs. C’est une façon constructive et positive de développer son assurance tout en favorisant la coopération. Il ne subit plus, il choisit.

Savoir s’affirmer, ce n’est pas écraser les autres. C’est là que la communication non violente entre en jeu. Une phrase comme « Je respecte ce que tu dis, mais je pense que… » est fondamentale. Elle montre à l’enfant comment valider le point de vue de l’autre avant d’exprimer le sien. C’est la base de tout dialogue constructif. De même, pour prendre sa place dans une conversation ou demander quelque chose sans interrompre brusquement, « Excuse-moi, j’aimerais… » est la formule parfaite. Elle encourage le tact, la politesse et donne à l’enfant le courage d’intervenir tout en respectant les règles de l’échange. Des compétences sociales précieuses pour des relations harmonieuses.

Bien sûr, il ne suffit pas de donner une liste de phrases à un enfant pour que la magie opère. La transmission doit se faire en douceur. Le jeu de rôle est un excellent moyen : mettez en scène des situations du quotidien pour qu’il puisse s’entraîner sans pression. N’hésitez pas non plus à parler de vos propres expériences, des moments où vous avez vous-même eu du mal à vous affirmer. Cela rend l’apprentissage plus humain. Et surtout, soyez patient. C’est par la répétition bienveillante, en adaptant les mots à sa personnalité, que ces phrases deviendront les siennes. En fin de compte, lui offrir ces mots, c’est bien plus qu’une leçon de communication : c’est lui donner les clés d’une confiance tranquille et durable.

Selon la source : ma-grande-taille.com