Même le grand méchant loup a ses ennemis, découvrez qui ils sont

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le loup n’est pas le roi absolu dans son territoire. Il doit parfois faire face à d’autres animaux très puissants. Les rencontres sont rares, mais quand elles arrivent, ça peut mal finir pour lui.

Le principal rival, c’est l’ours brun. Un colosse capable de tuer un loup adulte, surtout s’il se sent menacé ou s’ils se disputent une carcasse. Ça arrive surtout là où ils vivent ensemble, comme en Russie ou en Alaska. En Amérique du Nord, il y a aussi le couguar, un grand félin qui chasse les mêmes proies. Il arrive que le couguar s’attaque à des loups jeunes et isolés, surtout quand la nourriture manque. Et puis, il y a les loups eux-mêmes ! Eh oui, des meutes rivales peuvent se battre à mort pour défendre leur territoire ou pour une femelle. C’est la loi de la nature. Enfin, des animaux plus petits comme le lynx peuvent s’en prendre aux louveteaux s’ils sont laissés sans surveillance.

Il ne faut pas se mentir, l’homme est de loin le plus grand danger pour le loup. Et ce n’est pas nouveau. Pendant des siècles, on l’a chassé, piégé, empoisonné… On le voyait comme une bête méchante, nuisible pour les troupeaux. En Europe de l’Ouest, il avait même presque disparu au siècle dernier.

Heureusement, grâce à des lois pour le protéger, il est revenu petit à petit depuis les années 1990, notamment chez nous en France. Mais aujourd’hui encore, la menace est bien là. Dans de nombreux pays, des abattages sont autorisés, parfois à cause de la pression des éleveurs. Aux États-Unis, les lois de protection changent tout le temps, ce qui a entraîné plus de tirs. Et même quand c’est interdit, le braconnage existe toujours. C’est une bataille de tous les jours pour sa survie.

En plus de la chasse, nos activités de tous les jours sont devenues une autre source de danger. La déforestation qui détruit son habitat, les villes qui s’agrandissent et grignotent son territoire… tout ça le pousse à se déplacer sur des terrains dangereux pour lui.

Et le plus grand piège, ce sont les routes. Chaque année, un grand nombre de loups meurent percutés par des voitures. Ce sont surtout les jeunes qui en sont victimes, car ils n’ont pas encore l’expérience pour se méfier de ce danger qu’ils ne connaissent pas. L’homme est donc un danger direct avec la chasse, mais aussi indirect avec tout le reste.

Vous vous en doutez, les plus vulnérables dans une meute, ce sont les petits. Pendant leurs premières semaines, les louveteaux dépendent entièrement des adultes pour manger et être protégés. Ils restent cachés dans leur tanière, mais c’est là qu’ils sont le plus en danger.

Qui s’en prend à eux ? De grands oiseaux comme l’aigle royal peuvent enlever un louveteau sans défense. Les ours, les lynx, ou même des loups d’une autre meute peuvent attaquer la portée. Et ce n’est pas tout. Les maladies sont aussi une terrible menace. La parvovirose ou la rage peuvent tuer tous les petits d’une même famille. Le climat aussi joue un rôle : un hiver trop rude, une inondation… C’est pour toutes ces raisons que, dans certaines régions, la mortalité infantile des loups peut dépasser 50 %. Un petit sur deux ne survit pas.

Alors, quel est l’impact de tous ces ennemis ? Les prédateurs naturels comme l’ours ou les bagarres entre meutes, ça fait partie de l’équilibre de la nature. Ça régule les populations, mais sans les mettre en péril.

En revanche, l’action de l’homme, elle, peut avoir des conséquences terribles. Des chasses trop importantes peuvent complètement désorganiser les meutes, empêcher les loups de se reproduire et les jeunes d’apprendre. Mais il y a une note d’espoir : le loup est un animal incroyablement adaptable. On l’a vu en Europe : quand on le protège un minimum, il est capable de revenir et de reconquérir des territoires. Il faut donc rester très vigilants et trouver un moyen de cohabiter pour assurer son avenir.