Stonehenge : une étude révèle enfin comment le monument vieux de 5 000 ans a été construit
Auteur: Simon Kabbaj
Stonehenge, ce monument préhistorique iconique situé en Angleterre, a toujours été entouré de mystères. Mais l’une des plus grandes questions a toujours été : comment ces énormes pierres bleues, venues du Pays de Galles à plus de 200 kilomètres de là, sont-elles arrivées sur place ? Pendant des années, deux théories se sont affrontées : ont-elles été transportées par des glaciers il y a des millénaires, ou par la force des hommes ? Une nouvelle étude vient de livrer une réponse qui semble enfin mettre tout le monde d’accord.
La clé du mystère : une pierre nommée 'Newall Boulder'
Au cœur de cette nouvelle étude se trouve une pierre en particulier, surnommée le ‘Newall boulder’. Cette pierre, comme les autres ‘pierres bleues’ de Stonehenge, vient d’un endroit très précis au Pays de Galles. La question était donc simple : est-ce que cette pierre est un ‘bloc erratique’, c’est-à-dire un rocher déposé là par un glacier qui a fondu ? Ou est-ce que nos ancêtres l’ont transportée sur une distance incroyable il y a 5 000 ans ?
La science a parlé : l'analyse chimique ne ment pas
Pour en avoir le cœur net, une équipe de l’université d’Aberystwyth, menée par le professeur Richard Bevins, a utilisé des technologies de pointe. Ils ont comparé des échantillons du ‘Newall boulder’ avec des roches provenant d’un affleurement rocheux au Pays de Galles. L’analyse chimique a été sans appel : la pierre de Stonehenge et les roches du Pays de Galles avaient des quantités identiques de certains éléments, comme le thorium et le zirconium. Une sorte d’empreinte digitale chimique qui prouve leur origine commune.
La théorie du glacier s'effondre
La conclusion des chercheurs est formelle : il n’y a « aucune preuve pour soutenir l’interprétation qu’il s’agit d’un bloc erratique glaciaire ». Ils expliquent que si un glacier avait transporté ces pierres, il en aurait logiquement semé un peu partout sur son passage dans la région. Or, on ne retrouve ces pierres spécifiques qu’à Stonehenge. C’est donc bien la preuve d’un transport ciblé, et donc humain.
Un exploit humain monumental
Il faut bien se rendre compte de l’exploit que cela représente. La plupart des archéologues acceptent maintenant que les hommes du Néolithique ont réussi ce tour de force incroyable : transporter des blocs de pierre pesant jusqu’à 3,5 tonnes sur une distance de plus de 200 kilomètres. Cela demande une organisation, une force et une détermination qui forcent l’admiration et changent notre regard sur ces peuples préhistoriques.
La fin d'une longue querelle d'experts
Cette nouvelle étude vient aussi clore un long débat entre experts. Un des plus fervents défenseurs de la théorie du glacier, le Dr Brian John, a longtemps affirmé que la forme des pierres était la preuve de leur transport par la glace. Mais la nouvelle étude répond sèchement que présenter cette hypothèse comme un fait était ‘malhonnête’. Le débat semble donc tranché en faveur de l’intervention humaine.
Mais comment ont-ils fait ?
Si la science a prouvé que c’étaient bien des hommes qui avaient transporté ces pierres, elle ne dit pas exactement comment. L’étude souligne cependant une chose logique : les bâtisseurs de Stonehenge ont aussi déplacé les immenses pierres de sarsen (qui pèsent jusqu’à 40 tonnes !) sur de plus courtes distances. Alors, déplacer les pierres bleues, bien que difficile, était tout à fait dans leurs cordes. Pour ce faire, ils disposaient de technologies qui existaient déjà à l’époque : des cordes, des traîneaux en bois et des chemins aménagés.
Conclusion : le mystère de Stonehenge, un peu moins mystérieux
Selon la source : unilad.com