Vous croyez aux horoscopes ? À l’idée que notre mois de naissance puisse influencer notre caractère ou notre destin ? Que vous y croyiez ou non, des scientifiques se sont penchés sur une question un peu similaire, mais d’un point de vue purement biologique. Et ce qu’ils ont trouvé est assez surprenant. Selon une nouvelle étude, les hommes qui sont nés pendant l’été pourraient être plus vulnérables à la dépression plus tard dans leur vie. Une découverte intrigante qui, curieusement, ne semble pas s’appliquer aux femmes.
Une étude qui intrigue la communauté scientifique
Pour en arriver à cette conclusion, des chercheurs d’une université canadienne ont mené une enquête internationale en ligne. Ils ont fait remplir à plus de 300 adultes des questionnaires très classiques utilisés par les médecins pour évaluer les symptômes de l’anxiété et de la dépression. C’est en analysant les réponses qu’ils ont découvert ce lien étonnant entre la saison de naissance et la santé mentale.
Le résultat : une histoire de garçons et de saison
Le résultat le plus frappant de cette étude est sa spécificité. Les hommes nés pendant les mois d’été (juin, juillet, août) avaient en effet plus de risques de montrer des signes de dépression plus tard dans leur vie que ceux nés à d’autres moments de l’année. Et le plus étrange, c’est que cette différence n’a pas du tout été observée chez les femmes. Pour elles, la saison de naissance ne semblait avoir aucun impact. C’est un véritable mystère.
L'origine de l'idée : une simple question d'horoscope
Ce qui est amusant, c’est que l’idée de cette recherche est venue d’une situation de tous les jours. L’auteur de l’étude, Mikael Mokkonen, raconte que tout est parti d’une question qu’on lui a posée lors d’une conversation : « Croyez-vous aux horoscopes ? ». Cela l’a fait réfléchir : et s’il existait une base biologique réelle, une explication scientifique à l’influence de notre date de naissance sur notre santé physique ou mentale ?
La grande question : pourquoi ? la piste de la grossesse
Alors, comment expliquer ce phénomène ? La piste la plus sérieuse, selon les chercheurs, c’est l’environnement de la maman pendant la grossesse. Ce qu’une mère vit, son bébé le vit aussi dans son ventre. Les conditions pendant la grossesse varient énormément selon les saisons. Pensez au niveau d’ensoleillement (et donc de vitamine D), à la température, à l’alimentation de la mère, ou même à ses niveaux d’hormones. Tous ces facteurs pourraient subtilement influencer le développement du cerveau du bébé, et peut-être rendre les petits garçons un peu plus vulnérables.
Pas de panique ! il faut rester prudent
Attention, il ne faut pas tirer de conclusions trop hâtives. Les chercheurs eux-mêmes sont les premiers à le dire : leur étude a été menée sur un petit nombre de personnes. Ce n’est donc qu’une première piste, pas une vérité absolue. Il faudra beaucoup plus de recherches pour confirmer ces résultats. Il est important de comprendre que c’est une ‘corrélation’, un lien, et non une ’cause’ prouvée. On ne peut pas encore dire : ‘naître en été cause la dépression chez les hommes’.
Une déprime... pas seulement pour les natifs de l'été
Ce qui est peut-être le plus important à retenir, c’est un autre chiffre de l’étude. Quelle que soit leur saison de naissance, une grande majorité des participants ont déclaré avoir au moins quelques symptômes d’anxiété (66%) et de dépression (84%). Cela nous rappelle que la santé mentale est une préoccupation pour tout le monde, et que la saison de naissance, si elle joue un rôle, n’est qu’un tout petit facteur parmi de très nombreux autres, bien plus importants.
Conclusion : que faut-il en retenir ?
Selon la source : gizmodo.com