Guerre commerciale : la riposte cinglante du Premier ministre canadien à Donald Trump
Auteur: Simon Kabbaj
Les États-Unis et le Canada, c’est une longue histoire de voisins et d’amis. Mais en politique, les amitiés peuvent vite être mises à rude épreuve. Le président américain Donald Trump, connu pour ne pas faire dans la dentelle, vient de provoquer la colère du Canada en annonçant une forte augmentation des taxes sur les importations. La réponse du Premier ministre canadien, Mark Carney, ne s’est pas fait attendre, et elle est cinglante.
La décision de Trump qui met le feu aux poudres
Donald Trump a toujours été un grand partisan des ‘tarifs douaniers’, ces taxes que l’on met sur les produits qui viennent de l’étranger. Selon lui, cela pousse les Américains à acheter des produits américains. Il y a trois mois, il avait annoncé une nouvelle taxe de base de 10% sur presque toutes les importations. Après une période de négociations, cette taxe est entrée en vigueur aujourd’hui, 1er août. Pour le Canada, la facture est encore plus salée : la taxe passe à 35%. Heureusement, grâce à un accord commercial déjà existant, la plupart des produits canadiens ne seront pas touchés, mais le geste politique, lui, est très mal passé.
La réponse du Canada : 'nous serons nos propres meilleurs clients'
Face à cette décision, le Premier ministre canadien Mark Carney a exprimé sa ‘déception’. Mais il n’est pas resté les bras croisés. Il a immédiatement riposté avec une stratégie claire : rendre le ‘Canada Fort‘. Comment ? En investissant dans le pays et en se tournant vers d’autres marchés. Sa phrase la plus marquante a été : « Les Canadiens seront leurs propres meilleurs clients ». Un message très clair qui signifie : si vous ne voulez pas de nos produits, nous nous en occuperons nous-mêmes. Il a ajouté : « Nous pouvons nous donner plus que n’importe quel gouvernement étranger ne pourra jamais nous enlever, en construisant avec des travailleurs canadiens et en utilisant les ressources canadiennes au profit de tous les Canadiens. »
La justification américaine... qui ne passe pas du tout
Pour justifier cette taxe de 35%, les États-Unis ont avancé un argument pour le moins surprenant : la lutte contre le trafic de fentanyl. Mais le Premier ministre canadien a balayé cet argument d’un revers de main. Il a rappelé que le Canada ne représente que 1% des importations de fentanyl aux États-Unis et que le pays travaille déjà d’arrache-pied pour réduire encore ce chiffre. En gros, le Canada se sent accusé à tort d’un problème dont il n’est qu’une toute petite partie.
Le Canada se défend et met en avant ses efforts
Pour bien montrer que l’argument américain ne tenait pas la route, le communiqué du gouvernement canadien a rappelé tous les efforts faits pour sécuriser la frontière. Le Canada réalise des ‘investissements historiques’ pour arrêter les trafiquants de drogue et démanteler les gangs. Cela inclut des milliers de nouveaux policiers et agents frontaliers, de la surveillance aérienne et les lois les plus strictes de son histoire en matière de sécurité frontalière. Un moyen de dire : nous faisons notre part du travail, ne nous utilisez pas comme excuse.
Deux poids, deux mesures ? Le Mexique épargné
Ce qui ajoute à la frustration des Canadiens, c’est que pendant qu’on leur impose cette taxe, Donald Trump a décidé d’épargner un autre voisin. Le Mexique a obtenu un délai de 90 jours supplémentaires et évite, pour l’instant, la hausse à 35%. Pendant ce temps, les négociations commerciales continuent aussi avec la Chine, après une escalade des taxes entre les deux pays. Le Canada a un peu l’impression d’être le seul à payer les pots cassés.
Conclusion : une dispute de voisins aux conséquences incertaines
Selon la source : unilad.com