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Cette méduse envahit nos côtes, ne laissez pas une piqûre gâcher votre été

Auteur: Mathieu Gagnon

2025-08-03 09:36:56

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Crédit: freepik

Cet été, il n’y a pas que les vacanciers qui affluent sur nos côtes. Une autre population, bien plus silencieuse et gélatineuse, s’invite sur le littoral : les méduses. Leur retour en masse, notamment sur les côtes Atlantique et Méditerranéenne, commence sérieusement à préoccuper les sauveteurs. Une espèce en particulier est dans leur viseur. Si jamais vous tombez nez à nez avec elle, votre réaction pourrait bien faire toute la différence entre une baignade agréable et un très mauvais souvenir. Mieux vaut être prévenu.

Un animal venu du fond des âges, et toujours aussi redoutable

On a du mal à l’imaginer, mais ces créatures étranges flottent dans les océans depuis plus de 500 millions d’années. Elles étaient là bien avant les dinosaures. Leur corps, presque entièrement fait d’eau, se laisse porter par les courants. Pour chasser, elles utilisent des cellules urticantes, de minuscules harpons qui injectent du venin. C’est ce qui provoque cette sensation de brûlure si désagréable.

La plupart du temps, une piqûre est juste douloureuse, mais il ne faut pas la prendre à la légère. Le venin est libéré au moindre contact et la douleur est immédiate, ce qui peut causer un mouvement de panique dans l’eau. Heureusement, les espèces mortelles sont très rares chez nous, mais celles qui arrivent en ce moment sont suffisamment puissantes pour gâcher une journée.

L'inquiétante vague de la méduse Pelagia noctiluca

Le nom de celle qui nous préoccupe cette année est Pelagia noctiluca. C’est elle la grande responsable des alertes sur les plages. D’après les relevés du site Meduse.acri.fr, elle représente près de 65 % des signalements entre mai et juillet. Ce n’est pas rien ! Elle est particulièrement urticante et, pire encore, son arrivée est souvent imprévisible.

Les baigneurs ont été surpris par de véritables vagues de ces méduses entre Marseille et Saint-Tropez, et des bancs ont aussi été repérés sur la côte Atlantique. L’application Meduseo, qui suit leur présence, a noté une forte augmentation autour de Nice et d’Antibes. Une petite bonne nouvelle tout de même : la Corse semble pour l’instant plutôt épargnée par rapport à l’an dernier.

Que faire si vous êtes piqué ? les gestes qui sauvent

Bon, imaginons le pire : pendant votre baignade, vous sentez une décharge électrique, une brûlure. C’est la piqûre. Le premier réflexe est le plus important : ne paniquez pas. Éloignez-vous de la méduse calmement, sans faire de grands mouvements qui pourraient vous mettre en contact avec d’autres tentacules.

Une fois sorti de l’eau, voici la marche à suivre :

Rincez la plaie abondamment avec de l’eau de mer. Surtout, n’utilisez jamais d’eau douce (douche de plage, bouteille d’eau), car cela ferait éclater les cellules urticantes restantes et libérerait plus de venin.
Si vous voyez des filaments sur votre peau, essayez de les enlever délicatement avec une pince à épiler ou le bord d’une carte de crédit, mais ne frottez surtout pas.
Pour calmer la douleur, le mieux est d’appliquer du chaud. Approchez une source de chaleur, comme du sable chaud ou de l’eau chaude (autour de 40°C si possible), pendant une vingtaine de minutes.

Attention, même sur le sable, le danger persiste

Une erreur que beaucoup de gens font est de penser qu’une méduse échouée sur la plage est inoffensive. C’est totalement faux. Même morte et desséchée, ses cellules urticantes restent actives pendant plusieurs heures, voire plusieurs jours. Il ne faut jamais les toucher à mains nues.

C’est un point très important à expliquer aux enfants, qui sont souvent curieux et pourraient être tentés de jouer avec. La règle d’or est simple : on regarde avec les yeux, mais on ne touche pas. C’est la meilleure façon d’éviter un accident bête.

Conclusion : comment profiter de la mer en toute sérénité

Faut-il pour autant renoncer à se baigner ? Bien sûr que non. L’été est fait pour profiter de la mer. Il s’agit simplement d’être un peu plus prudent. Avant de piquer une tête, prenez l’habitude de jeter un œil aux alertes des postes de secours ou sur les applications dédiées.

Leur présence reste un phénomène naturel, bien qu’imprévisible. En gardant ses distances et en connaissant les bons gestes, on peut tout à fait cohabiter. Après tout, la mer est leur maison. Soyons des invités respectueux et vigilants, et notre été se passera sans mauvaise surprise.

Selon la source : monjardinmamaison.maison-travaux.fr