La course contre la montre cosmique : avons-nous seulement 41 000 ans pour trouver nos voisins de l’espace ?
Auteur: Mathieu Gagnon
Imaginez un peu : une civilisation extraterrestre, bien plus avancée que nous, aurait pu exister, prospérer, puis disparaître il y a bien longtemps, sans nous laisser la moindre carte postale. Cette idée, qui ressemble à de la science-fiction, est prise très au sérieux par des chercheurs de renom. Ils pensent que les preuves d’une vie intelligente pourraient être beaucoup plus fragiles et éphémères qu’on ne le croit. En somme, la fête cosmique a peut-être déjà eu lieu, et nous sommes arrivés au moment où l’on balaie les confettis.
À l'écoute des étoiles : le projet qui cherche une aiguille dans une botte de foin galactique
Ils ne cherchent pas des petits hommes verts, mais ce qu’ils appellent des « technosignatures ». C’est un mot un peu compliqué pour dire simplement des traces de technologie. Par exemple, une construction immense autour d’une étoile, ou un signal radio. Pour vous donner une idée de la puissance de leurs outils, ils sont capables de repérer un rayon laser aussi faible qu’une simple ampoule, même s’il était envoyé depuis une distance folle de 40 000 milliards de kilomètres. C’est un peu comme essayer de voir la flamme d’une bougie à l’autre bout du pays, mais en bien plus difficile.
Des constructions extraterrestres géantes, mais peut-être aussi très fragiles
Mais il y a un hic. Brian C. Lacki, un astronome qui travaille sur ce projet, a de gros doutes. Selon lui, ces structures grandioses seraient aussi très fragiles. Un peu comme un château de cartes géant : si la civilisation qui l’a bâti venait à disparaître, qui s’occuperait de l’entretien ? Personne. Et sans entretien, tout finirait par s’effondrer.
Quand les vestiges de l'espace se transforment en poussière
Ce grand carambolage cosmique réduirait petit à petit ces chefs-d’œuvre de technologie en miettes, puis en particules microscopiques. Une sorte de sable artificiel. Ce sable serait ensuite soit soufflé dans l’espace par la lumière de l’étoile, soit transformé en gaz. Au final, il ne resterait… plus rien. La preuve de leur existence serait littéralement partie en fumée.
Le chrono est lancé : une fenêtre de 41 000 ans, et pas une de plus
Cela peut sembler énorme à notre échelle, n’est-ce pas ? Mais à l’échelle de l’univers, qui a des milliards d’années, 41 000 ans, c’est un battement de cils. Un instant fugace. Cela veut dire que pour trouver une trace, il faudrait que nous regardions au bon endroit, au bon moment, dans une minuscule parenthèse de l’histoire cosmique. La chance devrait vraiment être de notre côté.
Conclusion : y a-t-il encore un espoir de trouver quelqu'un ?
Et si une civilisation intelligente avait trouvé une autre méthode, peut-être plus durable ou plus discrète, pour puiser l’énergie de son étoile ? La vérité, c’est que nous ne savons pas ce que nous cherchons exactement. La recherche continue, car l’univers est probablement plein de surprises que nous n’osons même pas imaginer. La quête de nos voisins cosmiques est peut-être une course contre la montre, mais c’est une course qui vaut la peine d’être courue.
Selon la source : slate.fr