À un pas de la défaillance hépatique à cause d’un complément “naturel” : le témoignage de Katie
Auteur: Simon Kabbaj
On cherche tous des solutions naturelles pour aller mieux. Katie Mohan, une femme de 57 ans, pensait avoir trouvé la perle rare en voyant des influenceurs vanter les mérites du curcuma contre l’inflammation. Elle a donc commencé à prendre des compléments alimentaires, espérant soulager ses douleurs articulaires. Mais ce geste, qui semblait si anodin et bon pour sa santé, l’a conduite au bord de l’abîme, à « un pas de la destruction de son foie ».
Les premiers signes que quelque chose n'allait pas
Au début, tout allait bien. Mais après quelques semaines, les problèmes ont commencé. Katie se sentait constamment fatiguée, avait des nausées et des maux de ventre. Puis, des signes plus inquiétants sont apparus : son urine est devenue très foncée et, pire encore, le blanc de ses yeux a commencé à jaunir. C’est ce qu’on appelle la jaunisse, un signe très clair que le foie est en grande souffrance.
Le déclic qui lui a sauvé la vie
Pendant des semaines, Katie n’a pas fait le lien entre ses pilules de curcuma et sa santé qui se dégradait. Le déclic est venu en lisant un article sur les cas d’insuffisance hépatique causés par des compléments. « Une ampoule s’est allumée dans ma tête », a-t-elle raconté. Elle s’est précipitée aux urgences. Les résultats des tests sanguins étaient catastrophiques : ses enzymes hépatiques étaient 60 à 70 fois supérieures à la normale. Elle a été hospitalisée d’urgence, à un stade juste avant de nécessiter une greffe de foie.
La dose fait le poison : le danger des surdoses
Mais alors, comment un produit naturel comme le curcuma a-t-il pu être si dangereux ? Le problème venait de la dose. Katie prenait trois pilules par jour, soit 2 250 milligrammes. C’est énorme. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande de ne pas dépasser 0 à 3 milligrammes par kilo de poids corporel. Pour Katie, cela aurait dû être environ 200 milligrammes par jour. Autrement dit, elle prenait plus de 10 fois la dose de sécurité recommandée !
Une « épidémie cachée » qui nous concerne tous
L’histoire de Katie n’est malheureusement pas un cas isolé. Les médecins parlent d’une véritable « épidémie cachée » de problèmes de foie liés aux compléments. Le curcuma n’est pas le seul en cause. D’autres produits très populaires comme l’ashwagandha, l’extrait de thé vert ou le garcinia cambogia ont aussi été liés à des cas graves. On estime que des millions de personnes consomment chaque mois des compléments potentiellement dangereux pour leur foie, sans le savoir.
Le grand problème : un manque de contrôle
Le principal danger, c’est que ces compléments ne sont pas contrôlés comme des médicaments. La plupart du temps, personne ne vérifie ce qu’il y a vraiment dedans avant qu’ils ne soient vendus. Une étude a montré que près de 60% des compléments au curcuma ne respectaient pas les normes de qualité. Certains contenaient même des produits synthétiques ou des niveaux de plomb dangereux. On croit acheter un produit naturel, mais on ne sait jamais vraiment ce qu’il y a dans la gélule.
Comment se protéger ? Les conseils simples à suivre
Alors, que faire ? La règle d’or est simple : parlez-en toujours à votre médecin avant de commencer à prendre un complément, quel qu’il soit. Méfiez-vous des promesses trop belles pour être vraies sur internet. Si vous voulez profiter des bienfaits du curcuma, le plus sûr est de l’utiliser en cuisine, comme une épice. Les doses sont bien plus faibles et sans danger. La nature peut être une alliée, mais sous forme concentrée en pilule, elle peut devenir une ennemie.
Conclusion : l'histoire de Katie, un avertissement pour tous
Selon la source : health.com