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Santé Société

Ce tueur silencieux qui menace nos poumons, même sans fumer

 Auteur: Mathieu Gagnon
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Ce tueur silencieux qui menace nos poumons, même sans fumer
Crédit: freepik
On a longtemps cru que le cancer du poumon était avant tout une maladie de fumeurs. C’est vrai, en grande partie. Mais les choses sont en train de changer, et pas pour le mieux. Un médecin thaïlandais de renom tire la sonnette d’alarme : une nouvelle menace, bien plus discrète, est en train de faire des ravages, surtout chez les femmes qui n’ont jamais touché une cigarette de leur vie. Cet ennemi a deux visages : la pollution de l’air aux particules fines, ces fameuses PM2.5, et une petite anomalie dans nos gènes, le gène EGFR. C’est une combinaison qui s’avère redoutable, particulièrement en Asie.

  Le cancer du poumon en chiffres, une réalité qui inquiète

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Crédit: freepik
Pour bien comprendre l’ampleur du problème, il faut regarder les chiffres. Et ils sont assez vertigineux. Dans le monde, plus de 2,48 millions de personnes vivent avec un cancer du poumon. Mais ce qui est frappant, c’est de voir où se concentre la maladie. L’Asie porte le plus lourd fardeau avec près de 1,56 million de malades, soit 63,1% du total mondial. L’Europe, avec ses 484 000 cas, est loin derrière.

Pire encore, la progression est fulgurante. Entre 2022 et 2025, le nombre de nouveaux cas diagnostiqués a explosé, avec une hausse de 269,4% en Asie. C’est énorme. C’est comme si la maladie accélérait de manière incontrôlée.

  La Thaïlande, un exemple concret de cette crise sanitaire

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Crédit: freepik
En Thaïlande, la situation est particulièrement préoccupante. Chaque année, on y découvre environ 23 500 nouveaux cas. Ce n’est pas juste un chiffre, ce sont des milliers de familles bouleversées. Le cancer du poumon est d’ailleurs l’une des principales causes de décès par cancer dans le monde, avec 1,8 million de morts chaque année. C’est une maladie qui pardonne peu : le taux de survie à cinq ans est très faible, seulement 15 à 20%. On comprend mieux pourquoi les médecins s’inquiètent tant.

  Fumer n'est plus la seule cause, attention à ce que vous respirez

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Crédit: freepik
Bien sûr, le tabac reste le grand méchant de l’histoire. Il est responsable de 62% des cas de cancer du poumon. Personne ne le nie. Mais il faut ouvrir les yeux sur les autres dangers. La pollution de l’air, celle qu’on respire tous les jours sans s’en rendre compte, est désormais responsable de 15% des cas. Ce n’est plus anecdotique du tout. Viennent ensuite le tabagisme passif (la fumée des autres), la pollution à l’intérieur de nos maisons (produits ménagers, cuisine…) et l’exposition à des produits toxiques au travail. Fumer n’est plus la seule chose qui peut abîmer nos poumons.

  Les femmes non-fumeuses, une nouvelle cible inattendue

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Crédit: freepik
Ce qui alarme le plus les spécialistes, c’est cette augmentation du cancer du poumon chez les femmes qui n’ont jamais fumé. Pourquoi elles ? Les chercheurs pensent avoir trouvé la réponse dans une combinaison de deux facteurs : la pollution aux PM2.5 et une prédisposition génétique. Il s’agit d’une mutation du gène EGFR. Pour faire simple, c’est une petite faiblesse dans notre ADN qui rend les cellules plus sensibles aux agressions extérieures.

Cette mutation est beaucoup plus fréquente chez les populations asiatiques, où jusqu’à 60% des malades du cancer du poumon la possèdent. En Thaïlande, c’est encore plus marqué : 68% des patients sont concernés ! Si rien ne change, on estime que le nombre de cas chez les femmes thaïlandaises pourrait atteindre 11 200 d’ici 2030, une hausse de 35% en seulement cinq ans.

  Conclusion : reconnaître les signes pour agir à temps

Conclusion : reconnaître les signes pour agir à temps
Crédit: freepik
Le plus grand drame avec cette maladie, c’est que beaucoup de gens attendent trop longtemps avant de consulter. Au début, les symptômes ressemblent à des petits bobos de tous les jours : une toux qui ne passe pas, une douleur dans la poitrine, une grosse fatigue ou une perte de poids inexpliquée. On se dit que ça va passer. Mais ce sont peut-être les premiers signes.

Le message des médecins est clair : si vous avez ces symptômes de manière persistante, n’attendez pas. Parlez-en à votre docteur. Dans la lutte contre le cancer du poumon, chaque jour compte. Être attentif à son corps, même quand on ne fume pas, est devenu essentiel.

Selon la source : bangkokpost.com

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