C’est une histoire qui semble tout droit sortie d’un film, et pourtant, elle est bien réelle. Une histoire de survie, de courage et de désespoir absolu. Celle d’une mère qui, face à une situation sans issue, a pris un couteau de cuisine et a accompli l’impensable : pratiquer une césarienne sur elle-même. Et le plus incroyable dans tout ça ? Elle et son bébé ont survécu.
Seule face à la douleur dans un village isolé
Nous sommes en 2000, dans un petit village reculé dans les montagnes du Mexique. Inés Ramírez Pérez, une mère de 40 ans, est en plein travail depuis 12 longues heures. Elle est seule, sans aide médicale à des kilomètres à la ronde, dans sa cabane sans électricité ni eau courante. Le cauchemar recommence : deux ans plus tôt, elle a déjà perdu un bébé dans des conditions similaires, à cause d’un accouchement bloqué. La douleur est insupportable, la peur est paralysante.
La décision la plus radicale de sa vie
Face à la mort qui rôde, Inés prend une décision d’une bravoure inouïe. « Je ne supportais plus la douleur », a-t-elle raconté plus tard. « Et si mon bébé devait mourir, alors j’ai décidé que je devais mourir aussi. Mais s’il devait grandir, j’allais le voir grandir ». Puis, elle saisit un couteau de cuisine.
L'opération de la dernière chance
S’aidant de son expérience dans l’abattage d’animaux, elle commence à s’opérer. En position accroupie, une technique qui lui sauvera probablement la vie en protégeant ses organes, elle s’entaille l’abdomen à trois reprises. Elle tranche la peau, la graisse, les muscles. Puis, elle incise son utérus. Après une heure d’un effort surhumain, elle plonge les mains dans la plaie et en sort son petit garçon.
Un miracle au cœur du chaos
Contre toute attente, le miracle se produit. Le bébé, qu’elle a prénommé Orlando, se met à respirer et à pleurer immédiatement. Il est vivant. Et elle aussi. Étonnamment, elle ne saigne pas excessivement. Avant de perdre connaissance, elle a juste la force de demander à l’un de ses autres enfants d’aller chercher de l’aide. Une infirmière locale arrive, et avec les moyens du bord – une simple aiguille à coudre et du fil de coton – elle referme la peau après avoir remis ses intestins en place.
Le long voyage vers la vie
Le plus dur n’est pas terminé. Commence alors un périple de huit heures de trajet sur des routes difficiles pour atteindre l’hôpital le plus proche. Là-bas, les chirurgiens n’en reviennent pas. Ils nettoient les plaies, s’assurent qu’aucun organe n’est blessé et lui administrent de puissants antibiotiques. Dix jours plus tard, Inés et son bébé sortent de l’hôpital, en bonne santé.
Conclusion : plus qu'un exploit, un cri d'alarme
Selon la source : iflscience.com