Ces 7 phrases que les manipulateurs adorent vous dire (et comment y répondre sans perdre votre calme)
Auteur: Mathieu Gagnon
On a tous déjà ressenti ça, non ? Cette sensation étrange après avoir discuté avec quelqu’un. On se sent vidé, un peu confus, voire même un peu bête. On se repasse la conversation dans la tête en se demandant si on n’a pas mal compris quelque chose. Eh bien, parfois, ce n’est pas vous le problème. Certaines personnes, souvent décrites comme très imbues d’elles-mêmes ou « narcissiques », ont une façon bien à elles de communiquer. Leurs mots sont souvent des outils pour dominer et contrôler, pas pour échanger. Et c’est épuisant pour tout le monde autour.
Comprendre le fond du problème : le monde tourne autour d'eux
Pour faire simple, une personne avec de forts traits narcissiques a une vision très, très haute d’elle-même. Imaginez quelqu’un qui pense sincèrement être plus intelligent, plus doué et plus important que tous les autres. Du coup, la moindre critique est vécue comme une attaque personnelle insupportable. Ils ont aussi beaucoup de mal à se mettre à la place des autres, à comprendre leurs émotions. Leurs propres besoins passent toujours en premier, et tant pis si cela blesse ou dérange. Quand vous leur parlez, vous avez souvent l’impression d’être transparent, critiqué ou tout simplement ignoré. C’est leur façon de garder le contrôle.
Les paroles qui rabaissent pour se sentir plus fort
Pour se sentir supérieurs, ils ont besoin de rabaisser les autres. C’est un peu triste, mais c’est comme ça que ça marche dans leur tête. Vous entendrez souvent des petites phrases assassines, dites parfois sur un ton anodin.
Par exemple : « Vous avez de la chance que je m’occupe de vous. » Sous-entendu : sans moi, vous ne seriez rien. Ou encore, plus direct : « Vous êtes pathétique. » C’est une façon de vous dévaloriser pour que vous perdiez confiance en vous. Ils adorent aussi critiquer votre entourage : « Ton ami est un raté, pourquoi tu le fréquentes ? » En dénigrant tout le monde, ils se placent sur un piédestal. Ils sont les seuls à être valables, bien sûr.
Le jeu de la manipulation et du contrôle permanent
Le contrôle est essentiel pour eux. Ils ne supportent pas l’idée que vous puissiez être indépendant. Attendez-vous donc à des menaces à peine voilées : « Vous avez besoin de moi », ou « Faites attention, ou vous allez me pousser à bout. » C’est une manière de vous faire peur pour que vous restiez bien sagement à leur côté.
Une autre tactique très courante est de nier vos émotions. Si vous dites « Je suis triste à cause de ce que tu as dit », ils répondront : « Vous avez tort de vous sentir comme ça. » Vos sentiments ne comptent pas, seuls les leurs sont légitimes. Et bien sûr, rien n’est jamais de leur faute. Si ils se mettent en colère, c’est à cause de vous : « Je ne crierais pas si tu ne m’avais pas énervé ! » C’est ce qu’on appelle rejeter la faute, et ils sont champions dans cette catégorie.
L'arme du silence : quand ne rien dire est une punition
Parfois, l’attaque la plus violente est… le silence. C’est ce que les experts appellent le « mutisme » ou le « mur du silence ». La personne cesse toute communication pour vous montrer à quel point elle est contrariée. Elle vous ignore, fait comme si vous n’existiez pas.
Si vous essayez de crever l’abcès, elle vous dira froidement : « Je n’ai pas le temps pour ça » ou un faussement calme « Je vais bien. De quoi tu parles ? » Ce silence est une forme de punition. C’est une manière de vous faire sentir coupable et de vous pousser à revenir vers elle en vous excusant, même si vous n’avez rien fait de mal. C’est incroyablement déstabilisant.
Conclusion : la meilleure réponse, c'est de ne pas jouer leur jeu
Alors, que faire ? La réponse est à la fois simple et très difficile : ne pas réagir à chaud. Surtout, ne criez pas, ne vous défendez pas avec agressivité. Vous ne feriez que leur donner ce qu’ils veulent : une réaction, du drame.
La meilleure chose à faire est de faire une pause. Prenez une grande inspiration et dites calmement : « J’ai besoin de réfléchir à ça avant de répondre, donnez-moi une minute. » Cela vous donne le temps de reprendre vos esprits et vous empêche de dire quelque chose que vous pourriez regretter.
Ensuite, posez des limites claires. Voici quelques exemples :
- « J’entends ce que tu dis, mais je ne suis pas d’accord. »
- « Merci de partager ton point de vue. Quand tu seras prêt à écouter le mien, je te le donnerai. »
- « On dirait que tu es très en colère. Je peux écouter, mais si tu m’insultes, je partirai. Ce n’est pas sain pour moi. »
Rappelez-vous toujours : leurs mots et leurs manipulations sont un reflet de qui ILS sont, pas de qui VOUS êtes. Leur comportement ne définit pas votre valeur. Protéger votre tranquillité d’esprit n’est pas égoïste, c’est une nécessité.
Selon la source : cnbc.com