Cette maman de 5 enfants a trouvé LA méthode pour stopper les disputes entre frères et sœurs
Auteur: Adam David
Les cris, les chamailleries, cette tension permanente qui peut user les nerfs des parents les plus patients… La rivalité fraternelle est une réalité dans bien des foyaux. Face à ce défi quotidien, une mère de famille, issue de l’émission « Familles nombreuses : la vie en XXL », partage une méthode qui peut sembler contre-intuitive. Pour Anaïs Ballot, mère de cinq enfants, le secret n’est pas tant de calmer le jeu, mais de l’anticiper en créant un mouvement perpétuel.
Un quotidien à cent à l'heure, souvent en solo
Gérer seule cinq enfants, âgés de 3 à 12 ans, n’est pas une sinécure. C’est pourtant le quotidien d’Anaïs Ballot lorsque son mari, sapeur-pompier, est de garde, notamment un week-end entier par mois. Dans ce contexte, la moindre étincelle peut vite mettre le feu aux poudres. L’ennui devient alors le principal ennemi, le terreau fertile des disputes et des bêtises. « Je suis seule avec les cinq enfants […]. J’essaie de me faciliter la vie, car je gère seule toute la logistique », confie-t-elle.
Sortir pour mieux se retrouver
Plutôt que de subir l’agitation entre quatre murs, Anaïs a adopté une stratégie simple mais redoutable : occuper sa tribu en permanence, et de préférence à l’extérieur. Loin d’être une charge supplémentaire, ces sorties sont pour elle une soupape de décompression. « Je préfère ne pas rester à la maison, sinon c’est l’occasion d’être trop devant les écrans. On se change donc les idées tous ensemble », explique-t-elle. Une partie de bowling, une balade… L’idée est de canaliser leur énergie débordante vers un objectif commun.
Le cadre, clé de voûte de la sérénité
Pas question, pour autant, de laisser place à l’improvisation. Pour que l’expédition ne tourne pas au chaos, chaque sortie est précédée d’un rituel immuable : le rappel des règles. « Il faut bien écouter les règles, attendre qu’on nous dise qu’on peut jouer, ne pas courir dans tous les sens et écouter bien Maman », énonce-t-elle systématiquement. Cette répétition n’a rien d’anodin. Elle pose un cadre sécurisant qui permet à chacun de savoir ce qui est attendu de lui. « Avec l’expérience […], je sais que c’est important d’énoncer les règles avant. Ça évite les drames », ajoute-t-elle avec pragmatisme.
Au-delà de l'astuce, cultiver la complicité
L’approche d’Anaïs Ballot, bien que très personnelle, trouve un écho dans les recommandations plus générales des spécialistes de l’enfance. Le site Hello Merlin, par exemple, insiste sur l’importance de ménager des moments d’activités communes pour souder les liens. Il ne s’agit pas de forcer un grand à jouer à un jeu de tout-petit, mais de trouver ce terrain d’entente, cette activité qui saura plaire à toute la fratrie. C’est dans ces moments partagés que se tisse, peu à peu, la complicité qui servira d’amortisseur lors des inévitables frictions.
L'exemplarité, le premier des apprentissages
Mais que faire quand le conflit éclate malgré tout ? La réponse se trouve souvent dans le miroir. Un parent qui gère une dispute en criant ne fait qu’injecter de la tension supplémentaire. Le psychiatre Christophe André le rappelle : la résolution de conflit passe d’abord par l’exemplarité. Apprendre à son enfant à écouter l’autre, à observer et à tenter de comprendre ses émotions est sans doute l’outil le plus puissant pour désamorcer les crises. Il s’agit de leur enseigner, par l’exemple, que la parole est plus efficace que les cris.
un chef d'orchestre plutôt qu'un arbitre
Au fond, l’astuce d’Anaïs Ballot révèle une philosophie de la parentalité. Plutôt que d’endosser le rôle de l’arbitre, qui intervient après la faute, elle se positionne en chef d’orchestre, qui donne le tempo pour créer l’harmonie. Une approche proactive qui, si elle demande de l’énergie, semble porter ses fruits pour transformer une source de stress potentielle en une occasion de renforcer les liens familiaux. Peut-être que la paix à la maison se gagne moins en éteignant des incendies qu’en apprenant à tous à danser ensemble, même sous la pluie.
Selon la source : aufeminin.com