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Le sang des personnes exceptionnellement longévives révèle des différences clés

 Auteur: Mathieu Gagnon
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Le sang des personnes exceptionnellement longévives révèle des différences clés
Crédit: freepik
On s’est tous déjà posé la question, n’est-ce pas ? Comment font ces gens pour vivre jusqu’à 100 ans et plus, et souvent en bonne forme ? Ce n’est pas nouveau, figurez-vous. Il y a plus de 2 300 ans, les grands philosophes comme Platon et Aristote se penchaient déjà sur le vieillissement. Aujourd’hui, les centenaires ne sont plus une rareté. C’est même le groupe de la population qui augmente le plus vite depuis les années 70.Mais percer leur secret n’est pas si simple. C’est un mélange compliqué entre nos gènes, ce que nous héritons de nos parents, et notre façon de vivre. Tout ça interagit pendant des dizaines d’années. Une nouvelle étude vient de mettre le doigt sur quelque chose de très concret : des indices, cachés dans le sang de ceux qui vivent très longtemps.

  Une étude suédoise pas comme les autres

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Crédit: freepik
Ce qui rend cette recherche si spéciale, c’est sa taille. Oubliez les petites études sur un groupe d’amis. Ici, les scientifiques ont analysé les données de 44 000 Suédois, suivis pendant près de 35 ans. C’est énorme ! Ils ont pu comparer les analyses de sang de ceux qui ont dépassé 100 ans (1 224 personnes, pour être précis) avec ceux qui ont eu une vie plus courte.La plupart de ces super-seniors étaient d’ailleurs des femmes, environ 85%. En regardant leurs bilans de santé faits entre 64 et 99 ans, les chercheurs avaient une véritable mine d’or d’informations pour comprendre ce qui les différenciait des autres, bien avant qu’ils n’atteignent cet âge exceptionnel.

  Les 12 marqueurs sanguins passés au crible

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Crédit: freepik
Alors, qu’est-ce qu’ils ont regardé exactement dans ce sang ? Douze marqueurs bien précis, qui nous parlent de l’état de notre corps. Pensez-y comme les voyants sur le tableau de bord d’une voiture.Il y avait des marqueurs pour :

  • Le métabolisme : le cholestérol total et le glucose (le sucre dans le sang).
  • L’inflammation : l’acide urique, un déchet produit par notre corps.
  • La fonction du foie : avec des noms un peu techniques comme ALAT, ASAT, GGT… ce sont des enzymes qui montrent si le foie travaille bien.
  • La fonction des reins : surtout la créatinine.
  • La nutrition et l’anémie : le fer et l’albumine, une protéine importante.

Tous ces éléments avaient déjà été liés au vieillissement ou à la longévité dans le passé, mais jamais avec une vue d’ensemble aussi large.

  Premiers résultats : des différences visibles des décennies avant

Premiers résultats : des différences visibles des décennies avant
Crédit: freepik
Et c’est là que ça devient fascinant. Les chercheurs ont découvert que les personnes qui allaient devenir centenaires avaient tendance à avoir, dès l’âge de 60 ans, des niveaux plus bas de trois choses : le glucose (le sucre), la créatinine (pour les reins) et l’acide urique (l’inflammation).Ce qui est encore plus intéressant, c’est que ces futurs centenaires avaient rarement des valeurs extrêmes. Ni trop hautes, ni trop basses. Par exemple, presque aucun d’entre eux n’avait un taux de sucre très élevé plus tôt dans la vie. C’est comme si leur corps parvenait à maintenir un meilleur équilibre, une sorte de juste milieu, tout au long de leur vie. Le secret ne serait donc pas d’avoir des valeurs parfaites, mais plutôt d’éviter les grands écarts.

  Quels facteurs semblent vraiment faire pencher la balance ?

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Crédit: freepik
En creusant un peu plus, l’étude a montré que presque tous les marqueurs (10 sur 12) étaient liés à la probabilité d’atteindre 100 ans. Certains jouaient contre vous, d’autres en votre faveur.Ainsi, avoir des niveaux plus élevés de glucose, de créatinine, d’acide urique et des marqueurs du foie semblait réduire les chances de devenir centenaire. À l’inverse, ceux qui avaient les niveaux les plus bas de cholestérol total et de fer avaient aussi moins de chances de vivre jusqu’à 100 ans, ce qui suggère qu’un peu de ces éléments n’est pas une mauvaise chose.

Pour vous donner une idée concrète : dans le groupe avec l’acide urique le plus bas, 4% des gens ont atteint 100 ans. Dans le groupe avec le niveau le plus élevé, seulement 1,5% y sont parvenus. La différence est petite, mais elle est bien réelle.

  Conclusion : alors, quel est le secret pour vivre plus longtemps ?

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Crédit: freepik
Bon, soyons clairs, cette étude ne nous donne pas une recette miracle pour vivre jusqu’à 100 ans. Il ne faut pas rêver. Elle ne dit pas si c’est notre alimentation, nos gènes ou un autre facteur qui est responsable de ces bons niveaux sanguins.Cependant, elle suggère très fortement qu’il y a un lien entre la santé de notre métabolisme (sucre, cholestérol), notre nutrition et une vie exceptionnellement longue. Il est donc raisonnable de penser que ce que nous mangeons et buvons joue un rôle important. Garder un œil sur la santé de ses reins et de son foie, ainsi que sur son taux de sucre et d’acide urique en vieillissant, n’est probablement pas une mauvaise idée.

Et puis, il faut bien l’admettre, il y a sûrement une part de chance là-dedans. Mais le fait que ces différences soient visibles si longtemps à l’avance montre bien que notre hygiène de vie et nos gènes pèsent lourd dans la balance.

Selon la source : sciencealert.com

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