On pense souvent tout connaître des drapeaux qui flottent au fronton des bâtiments officiels, symboles familiers de nos identités nationales. Pourtant, un seul d’entre eux, sur près de 200, échappe à une règle chromatique quasi universelle. Une anomalie qui raconte une histoire bien plus profonde qu’il n’y paraît.
Une trinité chromatique quasi hégémonique
Cette popularité n’est pas un hasard. Elle est souvent l’héritage d’histoires coloniales, de révolutions ou de symboles partagés, comme la liberté et la pureté. Une sorte de langage visuel commun, presque un standard par défaut dans le monde de la vexillologie, l’étude des drapeaux.
Et l'exception est... la Jamaïque
Son design est pourtant simple et puissant : une croix de Saint-André dorée qui sépare quatre triangles, deux noirs et deux verts. Un choix audacieux, qui tranche radicalement avec les codes de l’époque et qui ancre visuellement la naissance d’une nouvelle nation souveraine.
Derrière les couleurs, le récit d'une nation
Quant au noir, il a été ajouté pour incarner la force, la résilience et la créativité du peuple jamaïcain. Un rappel des épreuves passées et de la capacité à les surmonter. Le drapeau n’est pas qu’un emblème, c’est une carte d’identité.
Les couleurs rares et l'histoire du violet fantôme
Mais la couleur la plus rare est sans conteste le violet. Elle ne figure sur aucun drapeau national. La raison n’est pas symbolique, mais purement économique et historique. Jusqu’à la fin du XIXe siècle, la teinture pourpre, extraite d’un mollusque rare, coûtait littéralement plus cher que l’or. Aucune nation, aussi riche soit-elle, ne pouvait se permettre de la produire en quantité suffisante pour un drapeau.
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Selon la source : rd.com