C’est un cri qui a déchiré le silence de la nuit à Draguignan, dans le Var. Un son bref et terrible qui a poussé des voisins à alerter les secours. Au pied d’un immeuble résidentiel, un petit garçon de huit ans gisait, grièvement blessé après une chute de trois étages. Derrière ce drame, une confession glaçante : celle de sa propre sœur, 14 ans, qui aurait avoué l’avoir poussé, guidée par des « voix ».
les faits, tels qu'ils se dessinent
Il était environ une heure du matin, dans la nuit du jeudi 7 au vendredi 8 août 2025, lorsque l’alerte a été donnée. Selon les premiers éléments de l’enquête, l’enfant serait tombé d’une porte-fenêtre de l’appartement familial. Une chute vertigineuse, amortie en partie par un carré de pelouse en contrebas, un détail qui lui a probablement sauvé la vie.
Dans l’appartement, la situation était étrangement calme. La tante des enfants, qui assurait leur garde cette nuit-là, dormait profondément et n’a rien entendu. Les parents, absents au moment des faits, n’ont appris la nouvelle que par un appel brutal de la police, les plongeant dans l’horreur.
un pronostic vital non engagé, mais de lourdes séquelles
Pris en charge dans un état grave, le petit garçon a été héliporté vers l’hôpital de la Timone à Marseille. Son pronostic vital, heureusement, ne serait pas engagé. Le bilan est cependant très lourd : il est polytraumatisé, souffrant notamment d’une fracture de la hanche. Les médecins craignaient également une hémorragie au niveau du foie et de l’abdomen.
Si l’enfant a survécu à ce qui ressemble à une tentative d’homicide, le chemin de la guérison, physique comme psychologique, s’annonce long et douloureux.
la parole de l'adolescente, au cœur de l'énigme
Que s’est-il passé dans la tête de cette jeune fille de 14 ans ? Confrontée aux enquêteurs du commissariat de Draguignan, elle aurait rapidement reconnu les faits. Ses explications, troublantes, orientent l’affaire vers une tout autre dimension. Elle aurait affirmé avoir entendu des voix lui ordonnant de pousser son petit frère dans le vide.
Cette déclaration a immédiatement déclenché une évaluation de son état psychologique. On ne parle plus seulement d’un geste, mais de ce qui a pu le motiver. La piste d’un trouble psychiatrique sévère est désormais au centre des préoccupations.
l'enquête bascule sur le terrain psychiatrique
L’enquête, confiée au groupe d’appui judiciaire, prend une tournure complexe. Les auditions de la famille se poursuivent pour tenter de comprendre le contexte, d’éventuels antécédents ou signaux faibles qui auraient pu être manqués. Mais l’essentiel du travail se déplace sur le terrain médical.
Une équipe spécialisée a été chargée d’examiner l’adolescente. La question n’est plus seulement de savoir si elle est responsable, mais si elle est accessible à une sanction pénale. L’hypothèse d’une hospitalisation d’office dans un établissement psychiatrique est très sérieusement envisagée par les autorités.
une famille face à une double tragédie
Au-delà du fait divers, c’est le drame d’une famille entière qui se joue. Un fils entre la vie et la mort, et une fille potentiellement en proie à une maladie mentale grave. Pour les parents, le choc est double, mêlant l’angoisse pour leur garçon à l’incompréhension face au geste de leur fille.
L’enquête devra faire la lumière sur les circonstances exactes, mais elle ne pourra sans doute jamais panser les plaies invisibles. C’est une tragédie dont les ondes de choc ne font que commencer à se propager au sein d’une famille désormais brisée.
Selon la source : femmeactuelle.fr