Grossesse : est-il conseillé de boire du thé ?

La réponse courte ? Oui, on peut globalement continuer à boire du thé durant sa grossesse. Mais il faut d’abord faire une distinction essentielle. D’un côté, le thé (noir, vert, blanc…) issu du théier, qui contient de la théine – la même molécule que la caféine. De l’autre, les tisanes ou infusions, qui sont des mélanges de plantes, de fruits ou de fleurs, et qui, pour la plupart, n’en contiennent pas. Cette différence est cruciale pour guider ses choix.

La grossesse s’accompagne souvent de son lot de désagréments. Contre les nausées parfois envahissantes du premier trimestre, certaines infusions se révèlent être de précieuses alliées. Une tisane au gingembre, à la menthe poivrée ou à la camomille peut souvent aider à calmer un estomac barbouillé. De même, en cas de brûlures d’estomac, le fenouil et la camomille sont réputés pour leur douceur.

L’arrivée d’un bébé est un bouleversement qui peut générer de la nervosité ou des difficultés à trouver le sommeil. Là encore, les plantes peuvent aider. La mélisse et la lavande sont connues pour leurs vertus apaisantes. Le soir, une simple infusion de camomille peut non seulement faciliter l’endormissement mais aussi participer à une meilleure digestion. Concernant la rétention d’eau, le thé à l’ortie peut avoir un effet drainant, mais il doit être consommé avec parcimonie et, idéalement, après avis médical.

C’est ici que la vigilance est de mise. Pour le thé noir, le thé vert, et leurs cousins comme le matcha ou le maté, tout est une question de quantité. La théine, à haute dose, n’est pas recommandée. On conseille généralement de ne pas dépasser deux à trois tasses par jour, et surtout, de tenir compte de sa consommation globale de caféine. Si vous avez déjà bu un café le matin, une seule tasse de thé dans l’après-midi sera un choix plus prudent. On peut aussi laisser infuser son thé moins longtemps pour en limiter la teneur en théine.

Enfin, certaines plantes sont à éviter durant ces neuf mois. La liste inclut notamment le millepertuis, la passiflore, la racine de réglisse ou encore le romarin. La sauge, par exemple, bien qu’efficace contre les maux de gorge, est contre-indiquée car elle peut avoir une action sur le cycle hormonal. On peut toutefois l’utiliser en gargarisme, sans l’avaler. La prudence est la meilleure des conseillères.

Selon la source : aufeminin.com