Pourquoi les rovers de la NASA continuent de s’embourber — et ce que l’on vient de découvrir

Auteur: Mathieu Gagnon

2025-08-11 10:07:28

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Crédit: freepik

Depuis des années, nous envoyons de courageux petits robots explorer des mondes lointains comme la Lune ou la planète Mars. Ces merveilles de technologie nous envoient des images et des informations précieuses. Mais il y a un problème qui tracasse les ingénieurs depuis plus de 50 ans : pourquoi ces robots si bien conçus finissent-ils si souvent par s’enliser, comme une voiture dans la boue ?

Eh bien, figurez-vous que des scientifiques viennent enfin de trouver la réponse, et elle est assez surprenante. Ce n’était pas ce que tout le monde pensait.

Nos incroyables machines à explorer

Il faut se rendre compte que construire un robot qui doit fonctionner à des millions de kilomètres est un véritable exploit. Le tout premier a été lancé en 1970 ! Ces engins doivent résister à des tempêtes de poussière géantes et à des températures extrêmes. Les ingénieurs ont toujours su que la gravité, cette force qui nous cloue au sol, était bien plus faible sur la Lune ou sur Mars. Ils en ont donc tenu compte pour fabriquer les robots.

Ils pensaient avoir tout prévu pour que les robots se déplacent sans souci. Mais ils se trompaient sur un point crucial.

Le triste sort du robot Spirit

Malgré tous ces calculs, les robots continuent de se coincer. C’est souvent juste un contretemps, et les équipes sur Terre arrivent à les débloquer à distance après de longues manœuvres. Mais parfois, ça se termine mal.

On se souvient tous avec un peu de tristesse du robot Spirit sur Mars. En 2009, il s’est enlisé dans un sol trop mou et, malgré tous les efforts, il n’a jamais pu en sortir. Il est toujours là-bas, silencieux, pris au piège dans le sable rouge. C’est un peu pour lui que les scientifiques voulaient absolument comprendre.

La gravité, oui, mais pas seulement celle du robot !

Jusqu’à présent, les ingénieurs se concentraient sur l’effet de la faible gravité sur le robot lui-même. C’est logique, un robot plus léger se comporte différemment. Mais ils oubliaient un détail… un détail énorme qui était pourtant juste sous leurs yeux, ou plutôt, sous les roues du robot.

La grande découverte, c’est qu’il fallait aussi penser à l’effet de la gravité sur le sable ! C’est l’idée simple mais géniale qu’a eue une équipe de chercheurs américains.

Du sable “mou” comme du coton

Alors, qu’est-ce que ça change ? Eh bien, avec moins de gravité pour le tasser, le sable sur la Lune et sur Mars est très différent de celui de nos plages. Il est bien plus léger, plus « floconneux » et plus mou. C’est un peu comme essayer de rouler sur de la farine ou du sable très, très sec qui n’offre aucune résistance.

Les roues s’enfoncent beaucoup plus facilement et n’arrivent pas à s’accrocher pour avancer. Voilà pourquoi nos pauvres robots patinaient et se retrouvaient coincés. C’était le sol lui-même qui leur jouait des tours !

Comment les scientifiques l'ont-ils découvert ?

Cette révélation ne vient pas de nulle part. C’est le travail d’un ingénieur nommé Dan Negrut et de son équipe. Ils ont utilisé un programme informatique très puissant, appelé Project Chrono, pour simuler le comportement d’un robot sur des sols extraterrestres.

En comparant les simulations avec des essais réels, ils ont vu que quelque chose clochait. C’est là qu’ils ont compris : il fallait que l’ordinateur prenne en compte la physique du sable sous faible gravité. Et là, tout s’est éclairé !

Vers des explorations plus sûres à l'avenir

Cette découverte est une excellente nouvelle pour l’exploration spatiale. C’est un peu comme si on avait enfin trouvé la pièce manquante du puzzle. Maintenant qu’on a compris ce secret, on va pouvoir construire de meilleurs robots, avec des roues ou des chenilles spécialement conçues pour ces sols si particuliers.

Les futures missions vers la Lune ou Mars seront donc plus sûres. On évitera, espérons-le, de laisser d’autres robots comme Spirit derrière nous. C’est une belle victoire pour l’ingéniosité humaine.

Conclusion : une leçon bien apprise

Finalement, cette histoire nous rappelle une chose simple : quand on explore un nouveau monde, il ne faut pas seulement penser à nos outils, mais aussi au monde lui-même. Le sol, l’air, la gravité… tout compte !

Grâce à cette leçon, nos futurs explorateurs robotiques seront mieux armés pour leurs incroyables voyages. L’aventure continue, et elle sera, on l’espère, avec un peu moins d’enlisements !

Selon la source : sciencealert.com