Une influenceuse gagne le droit de cacher les détails « troublants » de la mort de son fils
Auteur: Simon Kabbaj
C’est une histoire qui brise le cœur. Celle d’une mère, l’influenceuse Emilie Kiser, qui, après avoir perdu son fils de 3 ans dans de tragiques circonstances, a dû mener une autre bataille : celle contre la curiosité du public. Alors que la police vient de révéler de nouveaux détails glaçants sur la noyade du petit Trigg, un juge a accordé à sa mère une victoire amère, mais essentielle pour sa dignité.
Rappel des faits : un cauchemar au bord de la piscine
Le petit Trigg a été retrouvé inconscient dans la piscine familiale en Arizona le 12 mai. Il est décédé six jours plus tard, le 18 mai, après une lutte acharnée à l’hôpital. Au moment du drame, sa mère, Emilie, était sortie avec des amis. Les enfants, Trigg et son petit frère nouveau-né, étaient sous la garde de leur père, Brady Kiser.
Le rapport de police : de nouveaux détails troublants
Un rapport de police, rendu public le 8 août, a révélé de nouveaux éléments. Il allègue que le père, Brady, regardait un match de basket des playoffs de la NBA à la télévision et qu’il avait placé un pari juste avant la noyade. Interrogé par la police, il a déclaré avoir perdu son fils de vue pendant « trois » ou « cinq » minutes, ajoutant : « Je n’avais pas d’horloge, évidemment, je ne connais pas l’heure exacte, mais c’était quelques instants, pas des minutes ».
La version du père : 'quelques instants, pas des minutes'
Le père a insisté sur le fait qu’il n’était pas sur son téléphone et que, bien que le match soit allumé, son « attention était sur [son] bébé ». Il a raconté avoir vu son fils pour la dernière fois dans le jardin, près du jacuzzi. Il serait ensuite allé se chercher à boire, et c’est en revenant qu’il a découvert Trigg dans la piscine.
La conclusion de la police : un accident, pas une négligence criminelle ?
Cependant, le rapport de police précise qu’il n’y a « aucune preuve » suggérant que le père ait vu son fils dans la piscine et n’ait pas agi. « Au contraire, il a agi immédiatement quand il l’a vu », peut-on lire. Mais la chronologie établie par les enquêteurs est terrible : Trigg aurait été « dans le jardin sans surveillance pendant neuf minutes, et dans l’eau pendant environ sept de ces minutes ».
La bataille d'une mère pour protéger la mémoire de son fils
C’est face à la révélation de ces détails que la mère, Emilie, a saisi la justice. Elle a demandé à un juge de bloquer la publication de deux pages spécifiques du rapport de police. Ces pages contiendraient une description, minute par minute, de ce que montrent les caméras corporelles des policiers. Elle a argumenté que la diffusion de ces images pourrait permettre à des gens de créer des reconstitutions vidéo par intelligence artificielle de la mort de son fils, un véritable calvaire pour la famille.
La décision du juge : la dignité avant tout
Et le juge lui a donné raison. Il a estimé que le « préjudice matériel spécifique pour elle et sa famille l’emporte sur l’intérêt public négligeable de ces parties particulières du rapport ». Dans sa décision, le juge Christopher Whitten a écrit une phrase puissante : la divulgation de ces passages « ne servirait à rien d’autre qu’à satisfaire une curiosité morbide ». Il a donc autorisé le retrait de ces deux pages.
Conclusion : entre droit au deuil et droit à l'information
Selon la source : eonline.com