« Arnaque, désolé » : le laconique message qui a coûté 1 400 euros et ses vacances à une mère de famille
Auteur: Adam David
Dix heures de route depuis l’Alsace, trois enfants impatients sur la banquette arrière, et la promesse de vacances ensoleillées à Barcarès. Mais devant la maison tant attendue, personne. C’est un simple e-mail, reçu une demi-heure plus tard, qui a brisé net cette parenthèse enchantée : « Arnaque, désolé. » Pour Laura, le début des vacances s’est transformé en une descente aux enfers, lui coûtant 1 400 euros et une nuit d’errance.
La promesse d'un été parfait
Tout avait pourtant commencé sous les meilleurs auspices. Habituée de la région des Pyrénées-Orientales depuis plus de treize ans, Laura avait décidé cette année, pour la première fois, de sortir des sentiers battus. Pour faire plaisir à ses enfants sans se ruiner, elle a choisi de contourner les grandes plateformes de location et de poster son annonce directement sur les réseaux sociaux. Un pari, pensait-elle, qui pouvait payer.
Les propositions n’ont pas tardé à affluer. L’une d’elles a particulièrement retenu son attention. « J’ai opté pour une maison qui avait l’air géniale », a-t-elle raconté à Actu Perpignan. « Le monsieur m’a donné une adresse, une description complète et des photos magnifiques. » Le contact semblait sérieux, le bien idéal. Le piège se refermait déjà.
Un piège méticuleusement tendu
L’escroc ne s’est pas contenté d’un simple contact. Pour endormir la méfiance de Laura, il a déployé tout un arsenal : échanges de messages, mails détaillés et même plusieurs conversations téléphoniques. Un contrat de location en bonne et due forme a été signé pour une réservation du 2 au 24 août 2025. Le détail qui a achevé de la convaincre ? « Le nom [sur le contrat] était en adéquation avec le compte bancaire. »
En totale confiance, la mère de famille a donc procédé à un premier virement de 1 400 euros, correspondant à un acompte. Le solde, 600 euros, devait être réglé à la remise des clés. L’interlocuteur, faussement prévenant, lui a même souhaité « bonne route » le jour du départ.
La chute brutale après dix heures de route
Le 2 août, après un long trajet, la famille arrive enfin à destination vers 18h30. Laura sonne à la porte, une fois, deux fois. Rien. Le silence. « Je décide alors de téléphoner, mais là aussi aucune réponse. Sur le coup, je ne comprenais pas », explique-t-elle. L’inquiétude monte. Une demi-heure plus tard, la notification d’un e-mail fait basculer la situation.
Le message est d’une cruauté désarmante : « Arnaque, désolé. » Une phrase, quelques mots, et c’est tout. « Il en faut du culot pour envoyer ça », lâche Laura, encore sous le choc. Assommée, la mère de famille se rend à la gendarmerie pour déposer plainte. La nuit se passera dans la voiture, avec ses trois enfants.
Une lueur de solidarité dans le désarroi
Face à cette situation désespérée, Laura a de nouveau fait appel aux réseaux sociaux, cette fois pour lancer un appel à l’aide. Son histoire a touché de nombreux internautes. C’est finalement grâce à cet élan de solidarité qu’une solution a été trouvée. « Un couple très sympathique » lui a proposé de lui louer sa maison en urgence, « dès le dimanche matin à un tarif abordable ».
Un soulagement immense qui n’efface pas la violence de l’arnaque. L’expérience laisse des traces et une amère leçon. « Je ne me ferai pas avoir une deuxième fois », assure-t-elle, regrettant de ne pas avoir fait une simple vérification auprès de la mairie avant de s’engager.
comment déjouer les pièges des locations saisonnières ?
Le cas de Laura, hélas, n’est pas isolé. La période estivale reste un terrain de jeu privilégié pour les escrocs. Pour éviter de telles déconvenues, quelques réflexes de base, rappelés par la plateforme gouvernementale Cybermalveillance, s’imposent. Se méfier des offres trop belles pour être vraies reste la première des prudences. Il est aussi conseillé d’utiliser un moteur de recherche avec les photos de l’annonce pour voir si elles ne sont pas utilisées ailleurs, souvent pour des biens différents.
D’autres signaux doivent alerter : un propriétaire qui met la pression, qui demande de quitter la plateforme de réservation officielle pour traiter en direct, ou qui fournit un RIB pour un compte à l’étranger. En cas de doute, la meilleure des sécurités reste de demander au bailleur une copie de sa taxe foncière, preuve irréfutable qu’il est bien le propriétaire du logement. Une simple précaution qui peut sauver des vacances et bien des tracas.
Selon les sources : femmeactuelle.fr
- Actu Perpignan – 05/08/2025 – « Arnaque, désolé » : début de vacances cauchemardesque pour une famille dans les Pyrénées-Orientales
- Cybermalveillance.gouv.fr – Comment réagir en cas d’arnaques à la location immobilière ?