Imaginez un peu… une cité perdue, comme dans les films d’aventure, avalée par une jungle immense. Eh bien, cette histoire est bien réelle. Au sud du Mexique, dans une région sauvage appelée le Chiapas, une ancienne cité maya vient tout juste de refaire surface après avoir été oubliée de tous pendant des siècles. Son nom ? Sak-Bahlán, ce qui veut dire la « Terre du Jaguar blanc ». Un nom qui fait rêver, n’est-ce pas ? Et tout ça, c’est grâce à une vieille lettre et à des chercheurs passionnés qui n’ont jamais baissé les bras.
Qui étaient les habitants de cette cité perdue ?
Cette ville n’était pas n’importe laquelle. C’était le dernier bastion, le dernier refuge des rebelles lacandons. C’était un peuple maya très courageux qui refusait de se plier aux règles des conquérants espagnols à l’époque. Pour rester libres, ils se sont cachés au plus profond de la forêt, dans des zones très difficiles d’accès. Sak-Bahlán était leur capitale, leur havre de paix. Mais vers 1721, la ville a finalement été abandonnée et la nature, petit à petit, a repris ses droits jusqu’à la faire complètement disparaître sous les arbres et les lianes.
La clé de l'énigme : une lettre de 1698
Alors, comment ont-ils fait pour la retrouver après tout ce temps ? Le secret se cachait dans un vieux papier. Une lettre vieille de 327 ans, écrite par un moine espagnol nommé Diego de Rivas. Dans cette lettre, le moine décrivait avec beaucoup de précision le chemin que des soldats avaient pris en quittant la ville. C’était comme une sorte de carte au trésor ! Les archéologues ont pris ces informations précieuses et les ont combinées avec la technologie d’aujourd’hui, avec des ordinateurs très perfectionnés, pour deviner où la cité pouvait bien se cacher.
Une expédition digne d'un film d'aventure
Retrouver la ville sur une carte, c’est une chose. Mais y aller pour de vrai, c’en est une autre ! L’archéologue qui a mené l’équipe, Josuhé Lozada Toledo, a dit lui-même : « C’était l’expédition la plus difficile de ma vie ». Il a fallu plusieurs jours de marche dans la végétation très dense du Chiapas, près de la frontière avec le Guatemala, pour enfin atteindre le but. Imaginez la joie et l’émotion quand ils ont enfin trouvé ce qu’ils cherchaient depuis si longtemps. Une récompense incroyable après tant d’efforts.
Ce que les ruines ont révélé
Et qu’ont-ils trouvé sur place ? Des trésors qui racontent une histoire. Ils ont découvert des ruines en pierre, des murs qui ont résisté au temps. Ils ont aussi trouvé des objets du quotidien : des morceaux de poteries (céramiques), des outils qui servaient à chasser ou à cultiver. Et, chose assez surprenante, ils ont même trouvé les vestiges d’une église coloniale. Cela montre que même dans ce refuge caché, l’influence espagnole avait fini par arriver, juste avant que la ville ne soit abandonnée pour de bon.
Conclusion : Bien plus que des pierres, une mémoire retrouvée
Cette découverte, ce n’est pas juste une histoire de vieilles pierres. C’est bien plus que ça. Comme le dit l’archéologue Josuhé Lozada Toledo, cela « rend justice à l’histoire du Chiapas et à la résilience des peuples autochtones ». C’est une façon de se souvenir de ces gens courageux et de leur combat pour la liberté. Ça nous raconte aussi la vie de tous les jours des « gens ordinaires, souvent absents des grandes pages de l’histoire ». Grâce à cette lettre et à ces chercheurs, une partie de leur mémoire est enfin sauvée de l’oubli.
Selon la source : slate.fr