Le geste de la main de Poutine analysé après le survol d’un bombardier nucléaire par Trump
Auteur: Simon Kabbaj
La scène était déjà digne d’un film. Donald Trump qui accueille Vladimir Poutine en Alaska en faisant passer un bombardier nucléaire au-dessus de sa tête. Une démonstration de force, un « power move » pour certains. Mais qu’en a pensé le principal intéressé ? Alors que les avions de chasse rugissaient dans le ciel, Poutine a eu un geste de la main, un geste discret, presque invisible. Mais pour les experts en langage corporel, ce petit mouvement révèle beaucoup de choses sur l’état d’esprit du président russe à ce moment précis.
Le contexte : un accueil militaire sous haute tension
Rappelons la scène. Les deux présidents se retrouvent sur le tarmac d’une base militaire en Alaska. Au moment où ils marchent ensemble sur le tapis rouge, un bombardier furtif B-2 et quatre avions de chasse F-35 leur passent au-dessus. Le B-2 est un symbole de la puissance américaine, capable de transporter des armes conventionnelles et nucléaires. Un accueil pour le moins… musclé.
L'analyse de l'experte : la 'main de l'étui'
C’est là qu’intervient Inbaal Honigman, une experte en langage corporel. Elle a analysé la scène pour le site UNILAD. « Alors que les avions de chasse s’approchent, Poutine remarque le bruit bien avant Trump », explique-t-elle. Et sa réaction est immédiate. « Sa ‘main de l’étui‘ se raidit sur sa poche ». Qu’est-ce que c’est que cette « main de l’étui » ?
Un réflexe hérité de ses années au KGB
Poutine est connu pour sa démarche particulière, la « démarche du flingueur ». Il marche toujours avec un bras qui se balance librement, tandis que l’autre reste immobile, comme s’il était prêt à dégainer une arme à tout moment. On pense que c’est un réflexe hérité de ses années d’entraînement au KGB. Pour l’experte, le fait que sa main se raidisse près de sa poche en entendant un bruit fort et soudain montre que, même après des décennies de carrière diplomatique, il est toujours prêt à l’action.
Un homme prêt à se défendre lui-même
Cette réaction instinctive en dit long sur son caractère. « Il ne compte pas sur ses gardes du corps qualifiés », analyse Inbaal Honigman. « Si quelque chose tournait mal, Vladimir ferait face au défi lui-même, sans peur ». C’est l’image d’un homme qui, au plus profond de lui, reste un agent de terrain, toujours sur le qui-vive, même au milieu d’un sommet présidentiel.
Mais après la surprise, le respect ?
Mais la réaction de Poutine ne s’arrête pas là. Une fois la surprise passée, son attitude change. Quand les caméras reviennent sur les deux dirigeants, on les voit admirer le spectacle. « Trump joint ses mains, fier et ravi. Poutine n’essaie même pas de cacher sa joie », note l’experte. Il suit le défilé aérien du regard, ne voulant pas en manquer une miette. Et quand Trump lui touche le bras, comme pour lui dire que ce spectacle est en son honneur, Poutine baisse la tête et hoche la tête plusieurs fois. Un signe de déférence. « Il montre du respect à Donald Trump pour ce geste puissant ».
Un 'accueil de héros' ou une démonstration de force ?
Un autre expert en langage corporel, Darren Stanton, a une interprétation légèrement différente. Pour lui, ce n’est pas un « accueil de héros », mais bien un message. En montrant ses avions, Trump dit en gros à Poutine : « J’ai aussi des armes, j’ai aussi l’équipement ». C’est une façon de mettre la pression, de rappeler qui a la plus grande force de frappe, avant même de commencer à négocier.
Conclusion : un dialogue entre deux prédateurs
Au final, cette scène est fascinante. Elle nous montre le dialogue silencieux qui s’est joué entre les deux hommes les plus puissants du monde. D’un côté, le réflexe du vieux loup du KGB, toujours prêt au combat. De l’autre, le respect, peut-être un peu forcé, face à une démonstration de puissance brute. Une chose est sûre : avant même que le premier mot ne soit prononcé, la partie d’échecs psychologique avait déjà commencé, sur un tarmac balayé par le vent de l’Alaska.
Selon la source : unilad.com