On le croise sans y prêter attention, souvent boudé pour son amertume. Pourtant, le pamplemousse pourrait bien cacher des vertus insoupçonnées pour la régulation de la glycémie. Et si cet agrume, un peu passé de mode, était en réalité un allié de poids dans la gestion du diabète ?
« Anti-diabète », un terme à nuancer d'emblée
Mettons tout de suite les choses au clair : il n’existe pas d’aliment « miracle » capable de guérir le diabète. Le terme est accrocheur, mais la réalité est plus complexe. Aucun fruit, aussi puissant soit-il, ne peut se substituer à un traitement médical ou à une hygiène de vie globale.
En revanche, l’idée n’est pas fantaisiste. Certains aliments, par leur composition, peuvent réellement aider à mieux maîtriser sa glycémie et à améliorer la sensibilité du corps à l’insuline. Ils jouent un rôle de soutien, et dans ce registre, le pamplemousse se révèle particulièrement intéressant.
Le pamplemousse, ce mal-aimé plein de ressources
Son amertume en rebute plus d’un, et il finit souvent au fond du compotier. C’est pourtant là que réside une partie de son secret : la naringénine. Ce nom un peu barbare désigne un flavonoïde, une molécule végétale qui donne au pamplemousse une partie de son goût si caractéristique.
Or, c’est précisément cette naringénine qui est dans le viseur des scientifiques. De plus en plus d’études suggèrent qu’elle aurait un effet direct sur notre métabolisme du sucre, un peu comme un régulateur naturel.
Comment ça marche, concrètement ?
Alors, que fait exactement cette fameuse naringénine ? Des études ont montré qu’elle pourrait, en quelque sorte, mimer l’action de certains médicaments antidiabétiques en aidant le corps à mieux réagir à l’insuline. En d’autres termes, elle rendrait nos cellules plus sensibles à cette hormone, ce qui est crucial pour les personnes atteintes de diabète de type 2.
Mais ses atouts ne s’arrêtent pas là. Pauvre en sucres, riche en fibres solubles qui ralentissent l’absorption des glucides, et doté d’un indice glycémique très bas, le pamplemousse coche toutes les cases du fruit idéal pour éviter les pics de glycémie après un repas.
Et ses cousins, les autres agrumes ?
La question se pose naturellement : tous les agrumes se valent-ils ? S’ils partagent tous un profil nutritionnel intéressant (vitamine C, antioxydants), le pamplemousse tire son épingle du jeu grâce à sa concentration bien plus élevée en naringénine. C’est vraiment sa signature.
Cela ne disqualifie pas pour autant le citron, par exemple, dont l’acidité peut aider à diminuer l’indice glycémique global d’un repas. Disons que dans la grande famille des agrumes, tous sont de bons élèves, mais le pamplemousse serait en tête de classe pour cette application précise.
Un fruit, mais pas une solution unique
Il serait bien sûr réducteur de tout miser sur un seul fruit. Les nutritionnistes sont formels : l’approche doit être globale. Le pamplemousse s’intègre dans une liste d’aliments bénéfiques qui ont fait leurs preuves.
On y retrouve pêle-mêle l’avocat et ses bonnes graisses, les lentilles ou les pois chiches, riches en fibres, les céréales complètes pour leur diffusion lente du sucre, ou encore la cannelle, elle aussi étudiée pour ses effets sur la glycémie. C’est la synergie de ces aliments qui fait la différence.
et si on lui redonnait sa chance ?
Selon la source : passeportsante.net