Cancer de stade 4 à 39 ans : l’histoire de cet homme « en pleine forme » que les médecins ont ignoré

Wylie n’avait rien du profil type du malade. Loin de l’image qu’on se fait d’une personne atteinte d’un cancer avancé. « J’étais en forme et en bonne santé, pas en surpoids », a-t-il confié à Femail. « J’étais très actif, et marcher 10 000 à 20 000 pas par jour était normal pour moi au travail ». Il n’avait pas l’habitude de faire des bilans de santé réguliers, mais il consultait un médecin dès que quelque chose n’allait pas. Le problème, c’est que cette fois, on ne l’a pas vraiment écouté.

Pendant des mois, voire des années, Wylie se sentait fatigué. Une fatigue persistante, anormale. Mais à chaque fois qu’il en parlait, on lui disait que c’était trop « vague ». Juste un coup de mou passager ? Le stress du travail ? Pendant deux ans, son état n’a pas été diagnostiqué. « Je n’avais aucun symptôme majeur à part la fatigue », explique-t-il. « C’est le problème avec ce cancer, tout était vague et ne persistait pas, à part la fatigue ».

Puis, un jour, d’autres symptômes sont apparus, bien plus alarmants : douleurs abdominales, ballonnements, changements dans ses habitudes intestinales, perte d’appétit. Cette fois, il a été transporté d’urgence à l’hôpital. Et là, le diagnostic est tombé, brutal et sans appel. Un cancer de l’appendice. Et pas n’importe lequel : une forme agressive, de stade 4. Cela signifie que le cancer s’était déjà « propagé dans tout son corps ».

Le cancer de l’appendice est une maladie très rare. Aux États-Unis, par exemple, on ne diagnostique qu’environ 3 000 cas par an. Mais ce qui inquiète les médecins, c’est une tendance alarmante : une augmentation des cas chez les personnes de moins de 50 ans. Le Dr Andreana Holowatyj, qui a mené une étude sur le sujet, a déclaré : « ces taux alarmants […] soulignent le besoin urgent que tout le monde soit conscient des signes et des symptômes du cancer de l’appendice ».

Pour Wylie, le diagnostic a tout changé. Pour être plus proche du centre où il reçoit son traitement vital, lui et sa femme, Ked, ont dû prendre une décision radicale : tout quitter. Ils ont démissionné de leurs emplois à Cairns, dans le nord de l’Australie, pour déménager à Sydney, à des centaines de kilomètres de là. Ils vivent maintenant dans un logement temporaire, loin de chez eux, entièrement concentrés sur son combat contre la maladie.

Face à cette situation difficile, la solidarité s’est organisée. Une page GoFundMe a été créée pour les aider à faire face aux dépenses. L’objectif était de récolter 22 000 dollars australiens. Au moment de la rédaction de cet article, plus de 21 000 dollars avaient déjà été donnés. Une preuve touchante du soutien de leur communauté dans cette terrible épreuve.

En repensant au moment de son diagnostic, Wylie se souvient de son état de choc. « J’étais sous le choc car je n’avais jamais entendu parler de ce cancer auparavant ». Aujourd’hui, s’il partage son histoire, c’est pour que personne d’autre n’ait à vivre ce qu’il vit. Son message est un avertissement puissant sur l’importance de s’écouter et d’insister auprès des médecins quand on sent que quelque chose ne va pas, même si le symptôme semble « vague ».

Selon la source : unilad.com