Pourquoi l’ouragan Erin est si violent : les États-Unis et le Canada en état d’alerte
Auteur: Simon Kabbaj
La saison des ouragans est là, et avec elle, son lot d’angoisses. Cette année, un nom est sur toutes les lèvres : Erin. Cet ouragan, qui se promène dans l’Atlantique, tient les météorologues en haleine. En moins de 24 heures, il est passé d’une gentille tempête à un monstre de catégorie 5, le niveau le plus élevé. Des alertes urgentes ont été lancées, car même s’il ne devrait pas toucher terre directement, sa puissance est telle qu’il pourrait causer d’énormes dégâts sur la côte est des États-Unis.
L'escalade fulgurante d'Erin
Ce qui rend Erin si effrayant, c »est sa vitesse de développement. D’abord simple tempête tropicale, il s’est transformé en ouragan de catégorie 1, puis a sauté directement à la catégorie 5 en l’espace de 24 heures. Pour vous donner une idée, un ouragan de catégorie 5 a des vents de plus de 250 km/h. Il peut causer des « dégâts catastrophiques », arracher les toits des maisons, déraciner les arbres et provoquer des pannes de courant qui peuvent durer des mois.
Le secret de sa puissance : l'intensification rapide
Cette montée en puissance fulgurante a un nom : l’« intensification rapide ». Ce phénomène se produit quand les vents d’une tempête augmentent de plus de 55 km/h en 24 heures. Et Erin a trouvé les conditions parfaites pour ça. Selon les experts, son noyau très compact, le faible cisaillement du vent et surtout, son passage sur des eaux plus chaudes que la normale, ont agi comme un véritable carburant, le transformant en un monstre en un temps record.
Pourquoi c'est si dangereux ?
Le problème avec l’intensification rapide, c’est qu’elle est très difficile à prévoir. Un ouragan qui semble peu menaçant peut devenir un danger mortel en quelques heures à peine. Cela laisse très peu de temps aux autorités pour organiser les évacuations et aux habitants pour se préparer. C’est un véritable cauchemar pour la gestion de crise. On se souvient de l’ouragan Milton, le dernier ouragan de catégorie 5 à avoir connu ce phénomène, qui avait fait une douzaine de morts en Floride.
Quelles sont les zones menacées ?
Même si Erin ne devrait pas toucher directement le continent américain, sa puissance se fera sentir de loin. Le Centre National des Ouragans (NHC) a émis une alerte pour des « vagues et des courants d’arrachement potentiellement mortels » le long des plages des Bahamas, de la majeure partie de la côte est des États-Unis, et de la côte atlantique du Canada. Des pluies torrentielles sont aussi attendues sur les îles Vierges et Porto Rico, avec des risques d’inondations et de glissements de terrain.
Un ouragan inhabituel pour la saison
Normalement, le pic de la saison des ouragans se situe à la mi-septembre. La force et l’intensification d’Erin, si tôt dans la saison, sont donc inhabituelles. C’est un signe de plus, selon de nombreux scientifiques, de l’impact du réchauffement climatique, qui rend les océans plus chauds et donc plus propices à la formation de ces super-tempêtes.
Conclusion : se préparer au pire
Selon la source : edition.cnn.com