Ce complément à bas prix que beaucoup connaissent pourrait protéger les femmes d’Alzheimer
Auteur: Mathieu Gagnon
Vous avez sûrement déjà entendu parler des oméga-3, ces bonnes graisses qu’on trouve dans le poisson ou en gélules. Eh bien, figurez-vous qu’une nouvelle étude très sérieuse menée par des chercheurs britanniques suggère que ce complément, qui coûte une bouchée de pain, pourrait être un allié précieux pour les femmes contre la maladie d’Alzheimer. C’est une piste vraiment prometteuse qui pourrait changer beaucoup de choses pour la santé du cerveau de nos mères, de nos sœurs et de nos amies.
On va décortiquer ça ensemble, simplement, pour que tout le monde comprenne bien de quoi il s’agit.
La découverte clé : tout se passe dans le sang
Pour la toute première fois, des scientifiques de deux grandes universités londoniennes (King’s College et Queen Mary) se sont penchés sur les molécules de graisse, qu’on appelle les lipides, présentes dans notre corps. C’est un peu comme regarder le carburant qui fait tourner notre moteur interne. Et ce qu’ils ont trouvé est assez bluffant.
Ils ont découvert que les femmes atteintes de la maladie d’Alzheimer avaient beaucoup moins de ‘bonnes graisses’ insaturées dans leur sang que les femmes en bonne santé. C’est une différence très nette, une sorte de signature chimique qui pourrait expliquer beaucoup de choses.
Une histoire qui ne concerne que les femmes ?
Et c’est là que ça devient vraiment surprenant. Les chercheurs ont regardé si cette différence existait aussi chez les hommes. Et la réponse est non. Chez les hommes, il n’y avait quasiment aucune différence dans les niveaux de ces graisses, qu’ils soient malades ou en bonne santé. C’est une découverte majeure qui pourrait expliquer pourquoi les femmes sont bien plus touchées par Alzheimer.
Le Dr Cristiana Legido-Quigley, l’une des responsables de l’étude, a elle-même avoué que c’était l’un des résultats les plus inattendus. Pour les femmes, le tableau était complètement différent de celui des hommes.
Comment les scientifiques ont-ils procédé ?
Pour en arriver là, ce n’est pas de la magie. L’équipe a analysé des échantillons de sang de 841 personnes. Dans ce groupe, il y avait des gens en parfaite santé, d’autres avec des troubles cognitifs légers, et enfin des personnes avec un diagnostic d’Alzheimer. C’est en comparant tous ces échantillons qu’ils ont pu voir les différences.
Ils ont passé au crible plus de 700 types de lipides différents. Un vrai travail de détective pour trouver les indices cachés dans le sang.
Les oméga-3, nos alliés pour le cerveau
Alors, qu’est-ce que ça veut dire concrètement ? Les résultats montrent que les femmes malades avaient non seulement plus de ‘mauvaises’ graisses saturées, mais surtout, elles manquaient cruellement de ‘bonnes’ graisses contenant des acides gras oméga. Ces oméga-3, on les connaît bien, ce sont ceux qu’on trouve dans les poissons gras comme le saumon ou le maquereau, ou dans les fameuses gélules vendues en pharmacie.
Le conseil des chercheurs est donc assez direct : les femmes devraient s’assurer d’avoir un bon apport en oméga-3, que ce soit par l’alimentation ou via des compléments. C’est simple, non ?
Pourquoi les femmes sont-elles plus touchées ?
Ce n’est un secret pour personne, la maladie d’Alzheimer touche plus de femmes que d’hommes. Au Royaume-Uni, par exemple, deux personnes sur trois atteintes de démence sont des femmes. On a longtemps pensé que c’était parce qu’elles vivent plus longtemps, ou à cause de facteurs comme l’isolement ou les changements hormonaux de la ménopause.
Cette étude ajoute une nouvelle pièce très importante au puzzle. Elle suggère que notre mode de vie, et en particulier notre alimentation, pourrait jouer un rôle bien plus crucial qu’on ne le pensait dans le développement de la maladie chez les femmes.
Et maintenant, que fait-on ?
Attention, les chercheurs restent prudents. Ce n’est pas encore une preuve absolue. Comme le dit le Dr Julia Dudley de l’association Alzheimer’s UK, il faut continuer les recherches pour bien comprendre pourquoi il y a cette différence et si un changement de régime alimentaire peut vraiment faire la différence.
L’une des prochaines étapes sera de refaire ces tests sur des populations plus diverses pour voir si les résultats se confirment partout dans le monde. Mieux comprendre comment la maladie affecte différemment les femmes pourrait, à terme, permettre des traitements et des conseils de santé beaucoup plus personnalisés. C’est un vrai pas en avant.
Conclusion : Un petit geste pour un grand espoir
En résumé, cette étude est une excellente nouvelle. Elle nous rappelle quelque chose d’essentiel : ce que nous mettons dans notre assiette a un impact direct sur la santé de notre cerveau. Même si la science a encore du chemin à faire, l’idée qu’un simple complément d’oméga-3 puisse offrir une protection, surtout pour les femmes, est une piste incroyablement encourageante.
Bien sûr, il ne faut pas se précipiter et tout miser là-dessus, mais c’est une raison de plus de faire attention à son alimentation et d’en discuter avec son médecin. Un petit geste simple, comme manger du poisson ou prendre une gélule, pourrait bien être une des clés pour garder un esprit vif plus longtemps.
Selon la source : dailymail.co.uk